lundi 20 octobre 2025

Attention aux arnaques sur le site Le Bon coin

Décidément, c'est la saison des arnaques. Attention, donc, aux arnaques sur le site Le bon coin. Si vous êtes vendeur et que l'acheteur sélectionne la remise en main propre tout en vous demandant l'envoi du produit, c'est bien sûr hors de question.

 

jeudi 16 octobre 2025

L'arnaqueur de l'aide à l'armée ukrainienne

Quand Alan Spade se fait arnaquer par une prétendue sniper droniste ukrainienne, c'est avec style. Je souhaite dénoncer auprès des autorités compétentes un brouteur plus dangereux et habile que les autres, un Américain du nom de Scott Hanley. Ce Hanley tente de spolier l'armée ukrainienne de l'aide dont elle devrait bénéficier. Si vous avez une adresse mail où une ressource où je puisse exposer cette personne, merci de me le dire. Je ne suis pas sûr que le site Hoaxbuster fonctionne aux Etats-Unis, et cette personne escroque à mon avis principalement des anglophones. Si vous avez un compte sur le site Hoaxbuster et souhaitez signaler l'arnaque, ce serait une vraie aide. Si vous êtes Ukrainien et que vous souhaitiez prévenir votre communauté, faites-le. 

Oui, c'est vrai, normalement je ne parle pas de moi à la troisième personne. Rassurez-vous, ce n'est pas une habitude que je suis en train de prendre. C'est juste une technique de mise en scène.  
Donc, sur Bluesky, je suis contacté en anglais par cette femme soldat prénommée Victoria. Evidemment, je me demande aussitôt s'il ne s'agit pas d'un brouteur, ces escrocs qui cherchent à tirer parti de la naïveté des gens. Mais si je choisis de lui répondre, c'est que cette guerre en Ukraine pèse quand même depuis un certain temps. Et donc, la possibilité d'avoir des nouvelles directes du terrain est séduisante. Je me dis que c'est sans doute une arnaque, mais que s'il y a une chance sur 100 que ce ne soit pas le cas, je peux au moins le vérifier. 

Quand elle me révèle qu'elle est snipeuse droniste ukrainienne du côté de Kharkiv, la séduction est encore plus forte. L'idée me vient forcément, c'est voulu par l'escroc. Celle de l'inciter à bousiller sa race à cette ordure dégénérée de Poutine, "to put an end to his misery", comme y disent. Et cela viendra effectivement plus tard, dans le courant de nos échanges. A ce moment-là, je lui précise qu'elle va y laisser très certainement la vie, mais que si elle le fait, elle aura sans doute sa statue dans la plupart des villes d'Ukraine. 
Elle me répond qu'elle ne recherche pas la gloire, et qu'elle est prête à se sacrifier. Il faut dire que l'escroc a bien monté son personnage, inventant une ancienne infirmière qui a radicalement changé, passant du slogan "do no harm" à l'engagement direct dans l'armée suite à une frappe russe qui a tué ses parents. 

Vous me direz, ce n'est pas bien d'exploiter une jeune Ukrainienne. Et si Poutine meurt, ce sera le chaos en Russie. La dispersion des armes nucléaires, tout ça. C'est un autre débat, mais pour moi, on ne doit pas ignorer les crimes de masse odieux, les génocides d'un petit caïd juste parce qu'il a un bâton plus gros que les autres. La possibilité de sauver des centaines de milliers de vie, voire des millions, en échange d'un assassinat, fait de ce meurtre du leader adverse un impératif de guerre.  

En tout cas, le récit de l'escroc est cohérent, il a bien fait ses devoirs. Il sait ce qui se passe en Ukraine, il est branché à l'actualité. Il pratique un anglais parfait, sans une faute d'orthographe, ce qui me met quand même un peu la puce à l'oreille, pour une ancienne infirmière ukrainienne. 

Si vous souhaitez juger par vous-même du professionnalisme de cet escroc, qui n'est pas un brouteur ordinaire, je vous invite à vous connecter (sans risques, il n'y a pas de virus) au site miroir d'arnaque qu'il a monté, et de le comparer au véritable site, le site américain de l'aide aux soldats ukrainiens du président Zélensky. Regardez l'URL. Pour moi, c'est du très bel ouvrage. Dites-moi dans les commentaires si vous êtes d'accord. 

C'est précisément en raison de son habileté que j'ai décidé de prendre le temps d'écrire cet article. Des brouteurs doués comme ça, il ne doit pas y en avoir tant que ça. Celui-ci doit être stoppé.

Assez vite tout de même dans nos conversations, apparaît le premier red flag, un indice fort de la véritable nature de l'individu. Ce personnage de Victoria prétend qu'elle n'a absolument aucun ami. Plus tard dans la conversation, elle prétendra que je suis son seul ami. Là, le doute devient nettement plus fort, on est déjà quasiment dans la certitude du brouteur. L'individu qui va sciemment utiliser l'emprise émotionnelle la plus forte possible pour manipuler. 

Ces gens-là ont un point commun avec moi, ils sont là pour vous vendre du rêve. Sauf qu'en ce qui me concerne, je ne trompe pas sur la marchandise. Alors, quand Victoria me dit que l'approvisionnement de son équipe a été coupé et qu'elle a besoin d'argent pour avoir de la nourriture, je fais taire mes doutes, et je dis à ma femme "on va voir". De la même manière qu'au poker, je décide de payer pour voir, mais une somme réduite, 50 €. C'est un peu comme si j'avais acheté un bouquin de 50 € qui assouvirait cette idée de pouvoir offrir une aide directe à quelqu'un sur le terrain, au travers d'un échange personnalisé. La prétendue Victoria m'affirme que l'aide passe par une association américaine, c'est pourquoi sur Paypal, le destinataire de la somme, ce fameux Scott Hanley, est américain. 

Je ne réalise pas bien en payant que si la somme est en dollars, c'est que l'homme se trouve en fait aux Etats-Unis. Aveuglement émotionnel de ma part, je le reconnais. Si j'en avais fait la remarque à l'arnaqueur, nul doute qu'il m'aurait dit que l'équipe aux Etats-Unis est en lien permanent avec l'Ukraine. 

 


J'ai bien sûr aussi la curiosité du journaliste, et de l'auteur, qui me pousse. En raison notamment de son site internet, que je prends pour une simple extension du site officiel, extension dédiée à une équipe particulière opérant sur le terrain, le brouteur, plus doué que les autres, a réussi à semer le doute chez moi quant à sa véritable nature. Je veux voir comment il va étendre sa narration. Je me promets de ne pas aller plus loin s'il demande davantage, et de le faire bosser suffisamment pour qu'il travaille sur cette arnaque, si c'en est une, aussi longtemps que moi si j'avais voulu vendre pour 50 € de bouquins en dédicace. 

Après cela, il va envoyer davantage de messages, augmenter l'intensité émotionnelle dans le but de me faire cracher davantage. Il risque de mourir à tout moment. L'un de ses coéquippiers a été blessé, puis ils se retrouvent dans les marais, à aller pécher pour se nourrir. Il joue sur la culpabilité en me demandant ce que je mange. Il utilise tous les leviers. 

Mais je finis par refuser la nouvelle somme qu'il me demande. Je me mets à glisser des allusions aux escrocs, je lui dis que je déteste les gens qui profitent des émotions pour utiliser le chantage affectif. 
 

Je connais les caractéristiques de ces arnaqueurs. Ils se croient plus intelligents que les autres et méprisent les émotions, pensant qu'ils sont une faiblesse. Je lui explique que les émotions ne sont pas une faiblesse, et je lui prends l'exemple de son personnage de Victoria, devenue plus forte par volonté de vengeance. 

Je sais aussi qu'il me prend pour un looser. Pourquoi? Parce que ces gens-là n'ont pour valeur que l'argent. Le symbole de la réussite et du succès. Je lui explique que l'argent que je gagne est un argent de survie, que je ne dois pas y toucher par devoir pour ma famille. Je lui explique mes valeurs. Que je préfère juste survivre et accomplir mon véritable potentiel, même si la société ne reconnaît pas ce potentiel. 

Puis, je décide de monter à mon tour de plusieurs crans dans l'émotion. Je lui dis carrément que si je devais lui donner 1000 ou 2000€, j'aurais tellement de haine et de mépris pour moi-même que je n'aurais d'autre choix que de me suicider. Que ma mère a déjà perdu un mari, un fils et une fille, et qu'elle ne doit pas perdre un autre enfant. Que mon devoir est de lui survivre. 

Mon but en faisant ça est de le pousser pour vérifier si je vais susciter une véritable émotion, une remise en question pourquoi pas. Je veux lui montrer les dégâts qu'il cause avec ses arnaques. Lui faire comprendre. 

Mais il reste dans son personnage de Victoria. J'ai l'idée, puisqu'il s'exprime très bien en anglais, de lui proposer un partenariat. Il va m'aider à vendre mes livres, ebooks et audiobooks en langue anglaise, et en retour, je lui donne la moitié de mes ventes. Les véritables amis s'entraident, la relation ne doit pas être à sens unique, le rapport gagnant-gagnant, tout ça. 

Pognon, pognon, pognon. Il accepte plus ou moins l'idée du partenariat, mais continue à me réclamer du blé. 

Je sais qu'il me méprise. Je lui demande s'il arriverait, lui, à vendre 15000 livres. Je lui dis d'essayer de le faire. L'idée est de le faire entreprendre une activité productive, et non plus destructive. 

Il fait semblant de monter sur ses grands chevaux, et affirme que ma proposition déshonore l'armée ukrainienne.

Je lui réplique qu'en arnaquant les gens, il jette le discrédit sur les initiatives d'aide à l'armée ukrainienne. 

Et là, j'ai l'idée de vérifier le salaire de son personnage de Victoria. Il m'a dit qu'elle était sergent major dans l'armée en première ligne, il m'a même donné son unité, la 3ème brigade d'assaut, qui existe réellement et opère en effet aux alentours de Kharkiv. Je demande donc à Chat GPT. On est à 4200 € mensuel, plus 2000 € de primes mensuelle. Et il a besoin de pognon pour s'acheter de la bouffe, ainsi qu'à son équipe? 

Et c'est là, quand je lui pose la question, qu'il me sort une énormité. Le salaire des soldats ukrainiens est bloqué jusqu'à la fin de la guerre. Ils ne seront payés que quand celle-ci sera terminée. 

Oh. My. God. Par acquit de conscience, je vérifie bien sûr que ce n'est pas le cas. Vous imaginez, vous, des gars aller se faire trouer la peau en première ligne, dans une guerre intensive, pour des promesses de paiement ultérieur? 

Donc, là, je lui dis que s'il veut apprendre à vendre des livres, il peut fréquenter le forum KBoards.com. Je mets fin à notre partenariat, je lui adresse un dernier Slava Ukraine, je désinstalle l'application zangi, application de messagerie sécurisée qu'il m'avait fait utiliser (et qui faisait partie du conditionnement mental recherché), et je le bloque sur Bluesky.

Et donc, je décide de prendre quand même un peu de temps pour écrire cet article. Parce que ces brouteurs continuent à se faire  beaucoup d'argent sur le dos des âmes crédules. Et là, sur le dos de l'armée ukrainienne, c'est d'une rare obscénité. 

Pour moi, cet escroc est une machine. Je le verrais bien comme un enfant orphelin et n'ayant jamais eu d'amour, mais étant pourtant parvenu à faire des études. Ou comme un trader. Je ne le vois pas du tout en revanche comme agent de la Russie. Même si bien sûr, il fait les affaires de la Russie.  

J'ai accepté de vivre cette expérience de l'intérieur, en ayant comme arrière-pensée de rendre compte si la personne était bien un escroc. C'était bien le cas. Et si cette expérience pouvait inspirer davantage de gens à donner à l'armée ukrainienne, je rappelle ici l'adresse du site officiel aux Etats-Unis. Il y a aussi des sites d'aide en France. Slava Ukraine!  

Dernière mise à jour : j'ai finalement contacté le site original United 24 afin de le prévenir de la fraude. 

MAJ 21/10/2025 : le  site United 24 m'a répondu qu'ils transmettaient le message à leur équipe de cybersécurité. J'en suis heureux, parce que ça prouve que j'ai été pris au sérieux. 

MAJ 24/10/2025 : le site miroir, le site de l'arnaqueur, a été désactivé. Mon intervention aura eu au moins cette utilité.  

jeudi 21 août 2025

Mes livres audio mode d'emploi

Amazon a récemment proposé aux auteurs de vendre, sur amazon.com et via leur filiale Audible.com, leurs ouvrages en version audio en français, en offrant un vrai panel de voix masculines ou féminines. La société de Jeff Bezos met à profit la technologie de voix virtuelle, c'est à dire l'IA, afin de rendre ces adaptations de romans extrêmement rapides pour les créateurs. J'avais été bluffé par la diction en anglais, et, de la même manière, je l'ai été pour la diction en français. A l'instar de mes livres en anglais, j'ai donc décidé d'adapter tous mes romans francophones au format audio. Comme il s'agit de narration virtuelle, je baisse sensiblement les prix de vente : là où un roman de Brandon Sanderson de 9h sera vendu à 18 dollars, Le Souffle d'Aoles, qui représente 13 heures d'écoute, est vendu à un peu plus de 4 dollars. Et Le Vagabond, qui représente 9 heures d'écoute? Seulement 2 dollars. 

Un certain nombre de lecteurs me réclamaient, en dédicace, une version audio de mes romans. C'est donc chose faite. Pour un auditeur français, le mode d'emploi est simple. Même si Amazon et Audible mettent en avant les abonnements, il n'est pas nécessaire de s'abonner au service d'Audible. Il suffit d'aller sur Amazon.com ou Audible.com (Amazon Etats-Unis, le seul site à distribuer mes livres audio), de taper "Alan Spade" si vous n'avez pas le lien, de choisir le livre qui vous intéresse et de cliquer sur l'onglet "livre audio". Tout en bas de cet onglet, vous verrez un bouton "Buy". C'est ce bouton sur lequel il faut cliquer. 



Les prix apparaissent en dollars sur le site américain, mais la conversion est faite sans souci par votre banque au moment où vous payez, et sans démarche de votre part. 
Si vous étiez déjà sur Audible.fr, votre abonnement ne vous donnera pas accès à mes livres. C'est pourquoi il faut les acquérir à l'unité sur Amazon.com (à moins d'être abonné à Audible.com et non .fr). Il vous faudra ensuite vous déconnecter de l'application Audible sur votre smartphone, puis choisir Audible.com (à moins que ce ne soit Amazon.com, j'ai un doute) au démarrage de celle-ci afin de voir apparaître votre nouvelle acquisition dans votre bibliothèque virtuelle.
Si vous n'avez jamais encore fait l'essai du livre audio, l'application Audible est gratuite sur Google Play.
Une app extrêmement facile à utiliser. Elle propose le chapitrage des livres, indique le temps total restant ainsi que le temps de lecture effectif et restant sur le chapitre en cours. Elle permet même, si vous jugez la narration trop lente à votre goût, de ralentir ou d'accélérer celle-ci... au risque, bien sûr, d'une lecture un peu trop saccadée dans ce dernier cas. Une fois l'app installée, vous la lancez et choisissez Audible.com pour voir apparaître les romans que vous auriez acheté sur Amazon.com. 
Voici la liste de mes romans avec les liens vers les livres audio sur Amazon.com (cliquez sur les titres). En cliquant sur "Virtual Voice Sample", vous pourrez écouter un extrait audio, et juger par vous-même de la qualité de l'adaptation.

Le Souffle d'Aoles

Eau Turquoise

Les Flammes de l'Immolé

Le Vagabond

Passager clandestin

Les Nouveaux Gardiens

Memoria

L'Essence des Sens

Pourquoi acquérir mes livres sur Amazon (ou Audible) Etats-Unis et non France? Je pense qu'Amazon a agi de la sorte pour contourner d'éventuels problèmes liés aux syndicats de comédiens en France. 

Je n'aurais personnellement jamais eu les moyens de me payer les services de comédiens pour mes livres audio. De la même manière, si une adaptation vidéo de mes romans devait arriver, la probabilité la plus forte est que cela se fasse de manière virtuelle, par l'IA, sous ma direction. Il faudrait en effet que je vende des millions de romans pour intéresser le milieu du cinéma. On peut toujours rêver, vous allez me dire...

Quelques précisions, à présent, sur mon expérience d'"auditeur de mes propres livres en narration virtuelle". Déjà, par rapport à la fonction d'écoute automatique des ebooks, par exemple en version PDF, la narration virtuelle, c'est cent fois meilleur. Je dirais même qu'au niveau diction, c'est sans doute supérieur à de nombreux comédiens. 

Après, il y a les inflexions, le ton, l'emphase, la prononciation, les liaisons, la rythmique et aussi, ce qu'on pourrait appeler "l'intelligence de narration". Il faut être clair: nous avons affaire à une IA, qui, contrairement à son nom, ne comprend pas ce qu'elle raconte. Il ne s'agit pas d'une voix monocorde, il y a de l'inflexion et de l'emphase, mais beaucoup plus légères qu'avec un narrateur humain. Le ton n'est pas toujours le bon, on ne va pas se le cacher. J'ai également relevé des erreurs, aussi bien au niveau de la prononciation et des liaisons que de la rythmique. Plus quelques bugs.

Alors, pourquoi, me direz-vous, proposer mes livres en audio dans ces conditions? 

Parce que ces conditions restent bien meilleures que la lecture automatique d'un ebook par une voix monocorde. Et parce que j'ai rencontré des lectrices, et lecteurs, qui n'avaient pas le choix, notamment en raison de la baisse de leur vue. Et donc, des lectrices et lecteurs qui écoutent ces voix monocordes. Cela peut aussi être en raison d'un aspect jugé plus pratique du livre audio. 

Pour la trilogie Ardalia, j'ai pas mal joué sur les sonorités en écrivant les romans. Je savais donc qu'une narration virtuelle non guidée pouvait ne pas être appropriée. 

Fort heureusement, Amazon met à disposition des créateurs, dans KDP (Kindle Direct Publishing), le "Virtual Voice Studio". Ce studio permet "d'expliquer" de manière phonétique (non pas avec des symboles phonétiques, mais en utilisant des assemblages de lettres donnant des sons, sans tenir compte de l'orthographe) à l'IA comment prononcer un mot ou une série de mots qui reviennent. C'est très efficace, et ça peut même permettre de corriger des problèmes de liaisons, en plus bien sûr des soucis de prononciation. Il est même possible d'introduire des pauses dans la narration. 

Voici, pour vous faire sourire (et peut-être à l'attention d'Amazon), quelques défaillances ou bugs manifestes que j'ai relevés et corrigés. Heureusement, cela ne concerne que des mots assez peu usités : 

"Rester coi" : l'IA lit "Rester complément d'objet indirect", faisant la confusion avec l'abréviation grammaticale c.o.i.

"A son grand dam:" l'IA lit "A son grand dent", ignorant la signification du mot ancien "dam". 

"Vêtu de pied en cap:"l'IA lit "Vêtu de pied en capitale", confondant "cap" avec les touches du clavier qui sont l'abréviation de lettres capitales (type caps lock).

De manière plus générale, dans les termes porte-manteaux ou inventés que j'utilise dans la trilogie, tels melepeks, grisepeaux, peaudecuir ou tachefleur, l'IA va les lire "melépeks, grisépeaux, peaudécuir ou tachéfleur". Pour corriger la prononciation, j'indique donc en toute lettres "mèleupeks, griseupeaux, peaudeucuir et tacheufleur" dans le virtual voice studio. Je vérifie ce que ça donne, puis j'applique à toutes les occurrences. 

Le travail sur la trilogie Ardalia m'a donc permis de me rapprocher énormément des sonorités voulues, y compris pour les noms propres. Narration virtuelle ou pas, vous aurez ces trois romans dans une version qui se rapproche de ce que j'ai imaginé. 

Quand le vocabulaire est plus usuel, l'IA commet beaucoup moins d'erreurs, même si bien sûr il ne faut pas s'attendre à la perfection. 

Je souhaite donc une bonne écoute à ceux d'entre vous qui souhaiteraient se lancer dans l'aventure!  
 

mardi 24 juin 2025

A truand, truand et demi

Le bouffon orange, Trump, a, malgré tout son épouvantable passif, un mérite. Un escroc sait reconnaître un escroc. Un prédateur sait reconnaître un prédateur. Et donc, Trump a su reconnaître que le régime des mollahs s'efforçait de la faire à l'envers pour toute la communauté internationale, concernant son programme nucléaire. Son unique mérite au cours de son mandat en cours est selon moi d'avoir autorisé, fut-ce de manière illégale, et sans l'aval du Congrès, le bombardement des usines d'enrichissement d'uranium en Iran.

Je pense sincèrement que le but du régime des mollahs, c'était de ne faire découvrir au monde qu'ils possédaient l'arme nucléaire qu'en frappant Israël à l'aide de cette même arme.

L'article du site classe internationale brosse le tableau d'un pays, l'Iran, qui s'est efforcé depuis le shah d'Iran en 1970, d'obtenir l'arme nucléaire.
Et pourtant, dès 1968,
l’Iran est l’un des premiers États signataires du TNP, le traité de non prolifération. 
En 1974,
Reza Pahlavi s'efforce de faire avancer le nucléaire civil en se dotant auprès de la France de quatre réacteurs nucléaires. L'Iran est alors contrainte de signer un accord de garantie avec l'AIEA. Mais dès les années 1970, le shah mène un programme secret de nucléaire militaire. 
A son arrivée au pouvoir, Khomeny se débarrassera de ce programme, mais pour le reprendre dès 1980, constatant l'intérêt de la dissuasion nucléaire suite à la guerre menée par l'Irak contre l'Iran. 
Dès 1985, le Pakistan fournit à l'Iran des centrifugeuses, lui permettant de faire avancer son programme nucléaire militaire. 
En 1989, Khomeny accélère ce programme grâce à un accord avec l'Union soviétique. Accord finalement rompu en 1994 après que Bill Clinton ait confronté Boris Eltsine sur ses ventes de centrifugeuses à l’Iran.

S'il y a un paragraphe du site classe internationale qui retient l'attention, c'est celui-ci : 

Le 14 août 2002, Alireza Jafarzadeh, un dissident iranien exilé issu du groupe d’opposition Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), révèle que la République islamique a construit deux sites nucléaires à l’insu de l’AIEA : une installation d’enrichissement de l’uranium à Natanz (Ispahan) et une installation à l’eau lourde à Arak (Markazi). Ces deux technologies permettraient à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Entre 20 et 30 kg d’uranium enrichi (ou uranium 235) sont nécessaires pour construire un missile nucléaire. Quant aux réacteurs à l’eau lourde, ils peuvent produire chaque année entre 9 et 10 kg de plutonium, alternative à l’uranium 235, un missile nécessitant entre 6 et 10 kg de plutonium. Ces technologies, que ce soient les plans, pièces détachées ou centrifugeuses, ont été fournies par le Pakistan dès 1985. Abdul Qadeer Khan, père du nucléaire pakistanais, avoue en effet avoir doté l’Iran et la Corée du Nord de leurs premières centrifugeuses. En tant qu’État non partie au TNP, le Pakistan échappe à l’interdiction faite aux États parties d’aider les États signataires non dotés de l’arme nucléaire à l’acquérir. En revanche, l’Iran peut être condamné en vertu de l’article 2 du Traité pour avoir accepté une telle aide du Pakistan. En février 2003, le président iranien Mohammad Khatami confirme les suspicions des États parties au TNP en avouant l’existence de sites destinés à enrichir l’uranium en plus de ceux de Natanz et Arak : Ispahan et Yazd. C’est à partir de cette date que les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, conjointement avec le directeur général de l’AIEA Mohammed El-Baradei, entreprennent de faire signer à l’Iran le protocole additionnel aux accords de garanties de 1997.

L’Iran et ses relations extérieures en 2003

En 2003, les motivations de l’Iran à se doter de l’arme nucléaire vont au-delà de la simple dissuasion qu’il pourrait exercer sur ses voisins.

L'Iran du Guide suprême Ali Khamenei signe en 2003 le protocole additionnel du Traité de non prolifération. 

Sur Wikipédia, on apprend le contexte et les détails de la signature du traité de Vienne en 2015, négocié et signé par Obama et Khamenei. Le traité limite le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales contre l'Iran. 

En 2018, Trump déchire l'accord en se désengageant. Ce qui permet à l'Iran de reprendre son programme. 

Mais le régime des mollahs avait-il jamais vraiment abandonné son programme? L'Iran aurait dépensé 2000 milliards de dollars pour son programme nucléaire. Le seul traité de Vienne aurait-il permis d'interrompre un tel immense investissement? Malgré toute cette tradition, toutes ces décennies de développement secret de l'arme?

Il y avait des inspecteurs de l'AIEA, mais ça n'a pas empêché l'Iran de construire l'usine secrète de Fordo sous la montagne. Un projet sans doute pharaonique. 

Et donc, pour moi, l'instinct de Trump, et les renseignements du Mossad étaient les bons: il fallait interrompre ce programme par une action militaire. 

Une action illégale, donc, et sans l'accord du Congrès. Mais pour un pays comme Israël, c'est une question de survie. L'Iran est à un an ou un an et demi de posséder l'arme nucléaire. Ou en tout cas l'était, avant les frappes.

Si l'on compare à une autre action illégale, celle de Poutine, on a un Etat russe qui attaque illégalement un Etat respectant les règles internationales, l'Ukraine. Là, avec les Etats-Unis, c'est un pays attaquant illégalement un Etat ne respectant pas les règles internationales, et développant la plus terrible des armes. Donc oui, c'est illégal, mais vous savez ce qu'on dit: "nécessité fait loi". Et là, en l'occurrence, c'est la nécessité de la survie pour Israël. Là où Poutine doit être combattu avec une grande force, puisque lui aussi menace la survie d'un Etat, l'Ukraine. Trump ne menace pas la survie de l'Iran.

Alors, évidemment, Trump n'a pas agi par bonté d'âme, mais pour restaurer son ego meurtri par : 

- le meme TACO (Trump always Chicken Out, Trump cède toujours à la trouille)

- ses lamentables échecs diplomatiques précédents, que ce soit avec l'Ukraine et la Russie ou avec l'Iran

- l'affaire Epstein

- le désastre DOGE et le conflit avec Musk

- la calamiteuse gestion de l'immigration, et l'envoi de la Garde nationale en Californie

- etc.

Un petit mot sur l'Iran. Il s'agit d'un Etat islamique depuis 1979, avec une constitution qui proclame notamment, je cite: "l’armée islamique et les forces de sécurité auront pour mission non seulement de protéger les frontières, mais également de porter le drapeau de la mission idéologique de l'État, à savoir le djihad pour Allah, dans le monde entier." L'armée islamique et les forces de sécurité, notez bien. On peut donner au djihad une connotation non guerrière. Mais pas en y associant les mots d'armée et de forces de sécurité. Les dictateurs annoncent toujours ce qu'ils font. Parfois, ils l'écrivent. Il faut les écouter. Et il faut savoir lire.

Pour moi, d'ailleurs, la constitution de l'Etat islamique d'Iran est illégale vis-à-vis de la Charte des Nations Unies. Pas en raison du caractère théocratique de l'Iran islamique, mais bien en raison de son caractère éminemment agressif.

Observons à présent le rapport nucléaire des deux pays, Israël et l'Iran. Israël n'a jamais signé le traité de non prolifération. Israël ne s'est jamais servi de l'arme nucléaire contre un autre pays. La doctrine d'Israël est une doctrine classique d'"Etat perché", un Etat se servant de l'arme nucléaire comme outil dissuasif. 
L'Iran a signé le TNP, mais que ce soit sous le shah ou avec Khomeny, a toujours cherché à développer l'arme nucléaire en secret. 

Si l'Iran avait voulu devenir, au même titre qu'Israël, un Etat perché, ils n'avaient qu'à se retirer du traité de non prolifération pour développer l'arme. Mais l'Iran, en restant dans le traité, en laissant l'AIEA faire ses vérifications tout en développant en secret l'arme atomique, montrait clairement une duplicité, qui est le signe, au niveau psychologique, d'une intention malveillante. Endormir l'ennemi pour que le réveil soit le plus terrible possible. 

Ce qu'a fait Trump, c'est faire goûter à l'Iran des mollahs de sa propre médecine. Trump a fait croire à l'Iran qu'il ne ferait rien, avant de frapper un coup suffisamment décisif pour retarder le nucléaire militaire iranien de plusieurs années. C'est un succès d'autant plus brillant pour Trump que c'est le seul de son mandat 2025, absolument catastrophique. Mais l'avenir dira si ce n'est pas un succès qui va se retourner contre lui.

On peut penser que les frappes israéliennes et américaines combinées ont coûté des milliards, voire des centaines de milliards de dollars à l'Iran. Pour Khamenei, qui a 86 ans, c'est une baffe monumentale. L'une de celle dont aucun dirigeant ne peut se relever. Et il est même probable que son fils ne lui succède pas. 

Les mollahs sont déjà en train de choisir leur prochain guide, les événements ayant précipité la préparation de la succession. 

Est-ce que l'affaiblissement du régime sera suffisant pour inciter le peuple à se révolter? Je crois personnellement qu'il faudra une révolte passive très forte, une asphyxie progressive de l'économie iranienne par la passivité des travailleurs iraniens pour faire tomber le régime. Et donc, c'est avant tout au peuple de trouver la solution. Même si une action extérieure peut parfois aider.  

Le peuple iranien a d'autant plus intérêt à se révolter que si un jour, le régime des mollahs nucléarise Israël, la riposte nucléaire contre l'Iran sera inévitable.  

[EDIT 25/06/2025] Un rapport du renseignement du Pentagone chargé d'évaluer les dommages aux centrifugeuses semble établir que celles-ci auraient échappé à la plupart des dégâts liées aux bombardements de Fordo. C'est une éventualité à prendre en compte, puisque le renseignement américain sur les endroits précis où faire les frappes pouvait ne pas être le bon. Etant donné les enjeux, c'est une information qui demande bien évidemment à être vérifiée. Ce type de bombe n'avait été utilisé qu'une fois en Afghanistan. Pour moi, cette opération, même si elle devait être un échec, montre la capacité des Américains à frapper sans être vus, et donc, c'est une épée de Damoclès qui va continuer à peser sur le régime. Tout va dépendre à présent de la qualité des renseignements concernant ces centrifugeuses.  

 

mercredi 4 juin 2025

Le ping, un sport de schizo

Le ping, quelque part, est un sport de schizophrène. En tout cas pour les joueurs qui entendent en faire une profession.

En tant qu'ancien petit joueur de club, j'ai gardé l'impression de l'importance du club. De mouiller le maillot pour le club, un peu comme en foot. J'ai joué principalement au stade de la départementale (au niveau le plus faible) au TT Manosquin dans les années 80 (le club a changé de nom depuis). Le président du club s'appelait Monsieur Vincent. J'ai eu la chance et le privilège d'être entraîné par Christophe Lebrun, frère aîné de Stéphane, qui n'est autre que l'un des oncles des fameux frères Lebrun.
En anglais, on aurait pu dire de Christophe "he's a natural". Ou si vous préférez : il a les gènes du ping. Limité par un souffle au cœur, il n'a jamais été mieux classé que 30 (à ma connaissance). Pas trentième, 30. Son frère Stéphane a été quant à lui 7ème joueur français. Je garde un excellent souvenir de mon passage en club, et de cette formation.
 

Christophe Lebrun, entraîneur du TT Manosquin 
à l'époque où j'y étais
 
Peu de clubs en France ont les moyens de payer un salaire à leurs joueurs. Mais pour les joueurs qui en bénéficient, ça se tient de mouiller le maillot pour le club, et de lui rester fidèle: ces clubs vont offrir aux joueurs pro le plus de stabilité financière. En Bundesliga, Timo Boll touchait 500 000 euros par an. Des stars moins connues pouvaient toucher plus de 150 000 euros par an. Régularité. Stabilité.
On vient d'apprendre que l'ancien numéro 1 mondial chinois, la médaille d'or des JO 2024 Fan Zhendong, venait de rejoindre le club de Sarrebruck. C'est dire le besoin de stabilité d'un joueur malmené par le circuit international de la WTT. 
Les clubs de ping ont même créé la ligue des champions, ce qui pourrait donner l'impression de se rapprocher du modèle du foot, avec un nom extrêmement prestigieux.  
Mais en réalité, le ping partage avec le tennis le même ADN de sport individuel.
Ainsi, il faut savoir que les matches de ligue des champions de ping, qui sont des matches de club, n'engrangent aucun point de rang international pour les joueurs. Ce sont donc des matches qui vont encombrer le calendrier sans pour autant permettre un meilleur classement, et donc d'accéder à de meilleurs tournois.
Là où les matches de circuit WTT et les matches de compètes internationales reconnues par l’ITTF (JO, championnats du monde...) permettent à la fois un meilleur classement et un plus grand prestige, tout en offrant la possibilité d'affronter les meilleurs joueurs du monde.
Mais là où le bât blesse, c'est dans la dotation de ces tournois. Les deux plus importants tournois de ping sont dotés à 3 millions de dollars, là où Roland Garros 2025 est doté à plus de 56 millions d'euros. Le WTT Champions de Montpellier, par exemple, était doté à 460 000 €. Mais avec le ping, les sommes baissent très très vite dès que l'on parle de Contender ou de Feeder (les différents échelons du circuit). 
Les lecteurs de ce blog se souviennent de l'article intitulé "Scandaleux" que j'avais écrit au sujet de la rémunération des tournois WTT. 
Et donc, la plupart des joueurs de ping pro restent dépendants de leur club pour leurs revenus, ce qui crée une situation davantage schizophrénique que complémentaire: les joueurs attirent du prestige sur leur club en participant au circuit international, certes, mais la WTT exige une participation minimale aux meilleurs joueurs, ce qui ne peut manquer de créer un fossé avec les clubs et le public qui suit les compètes de club.
J'ai posé la question suivante à Chat GPT : "dans quelle mesure le circuit WTT, en imposant des règles de participation à ses tournois pour les meilleurs joueurs, ne se met-il pas en compétition avec les championnats de clubs?"
Réponse :
Excellente question : tu touches à un point de tension réel dans le tennis de table mondial actuel. Le développement rapide du circuit WTT (World Table Tennis), avec ses règles de participation strictes pour les meilleurs joueurs, entre clairement en concurrence avec les championnats de clubs, notamment en Europe (Bundesliga, Pro A, ETTU Champions League). Voici une analyse détaillée.
🎯 Les règles imposées par le circuit WTT
Depuis sa refonte en 2021, le circuit WTT a :
- centralisé les tournois internationaux ITTF dans une nouvelle structure plus médiatisée et lucrative (WTT Contender, Star Contender, Champions, Grand Smash)
- imposé des obligations aux meilleurs joueurs, par exemple :
Obligation de participer à un certain nombre de tournois WTT pour être éligible aux WTT Finals et aux points ITTF.
Réduction des wildcards et introduction de restrictions d’inscription (classement minimum requis, quotas de joueurs par pays, etc.).
Certaines fenêtres de tournoi sont fixées dans des calendriers bloqués, incompatibles avec les matchs de clubs.
⚔️ Tensions avec les championnats de clubs
En quoi le WTT est en concurrence directe :
Tension 
⏰ Conflits de calendrier 
Les meilleurs joueurs doivent parfois choisir entre leur club et un tournoi WTT, car les dates se chevauchent (notamment les WTT Champions et Grand Smash).
⚖️ Risque de surcharge physique 
Le rythme WTT est intensif et mondial (Asie, Moyen-Orient, Europe), ce qui limite la disponibilité des joueurs pour les matchs de championnat hebdomadaires.
💰 Incompatibilité financière potentielle 
Certains clubs paient cher des joueurs vedettes… qui manquent des matchs clés car ils privilégient leur carrière WTT.
🎟️ Perte d'attractivité locale 
Pour les spectateurs des championnats nationaux, voir des stars absentes ou peu impliquées nuit à l'intérêt du public et des sponsors.
🤝 Mais aussi des convergences et adaptations
Certaines structures trouvent des compromis :
Adaptation 
Exemple :
📆 Clubs adaptent le calendrier 
Des clubs comme Düsseldorf ou Chartres laissent partir leurs stars (ex. Boll, Gauzy) sur les WTT, quitte à faire tourner l’effectif.
🤝 Accord verbal ou contractuel 
Les clubs et joueurs fixent à l’avance les priorités de présence, souvent autour des phases décisives (playoffs, Ligue des Champions).
🌍 WTT module son calendrier Le WTT évite parfois certains créneaux clés (comme pendant les Championnats Nationaux européens).
💡 En résumé
Aspect WTT Championnats de clubs
Objectif Développer une ligue mondiale avec prestige et points ITTF Stabilité financière et compétition collective
Public ciblé International, sponsors globaux Régional/national, abonnés
Flexibilité Moindre : présence imposée pour classement Moyenne : dépend des clubs
Tension ? ✅ Oui, croissante ✅ Oui, en particulier avec les grands clubs
🔮 Vers une "WTT-first generation" ?
La tendance actuelle pousse les jeunes talents à privilégier le circuit WTT, surtout pour :
Gagner en visibilité mondiale.
Monter au classement ITTF.
Se qualifier pour les JO et mondiaux.
Mais cela crée une fracture avec les clubs, surtout ceux qui misent sur la régularité des meilleurs joueurs.
 
ADDENDA 05/06/2025: là où le circuit WTT, pour ses tournois les plus importants, se différencie du tennis, c'est qu'on a un accompagnement des joueurs qui se rapproche plus de la Coupe Davis en tennis, et non par exemple des tournois du Grand Chelem. A savoir que c'est le staff technique au niveau national qui va accompagner les joueurs participants à ces tournois les plus prestigieux (donc, pas les Contender ou les Feeder), et qu'un seul entraîneur national coachera tous les joueurs d'une même nation. Pour les clubs de ping, du coup, l'analogie qu'il y a à faire irait plutôt du côté du football que du tennis: les clubs vont mettre à disposition leurs joueurs pour des compètes internationales. 
Cela est à mettre en relation avec la structuration des instances de type International Table Tennis Federation (ITTF) et World Table Tennis (WTT). Ainsi, le président du conseil de la WTT est Liu Guoliang, ancien champion olympique et anciennement sélectionneur en chef de l'équipe de Chine. Il s'agit donc de structures fédérales, étatiques, et non de structures issues des clubs qui organisent le circuit mondial. 
Or, ce sont les clubs qui sont le mieux à même de recruter des licenciés, et de faire venir le public. C'est en tout cas mon avis personnel. Dans l'idéal, les clubs devraient s'arranger pour créer des structures de supervision avec des représentants qui organiseraient le circuit international, permettant aux joueurs un calendrier, et une récupération idéale. 
A cet égard, la réussite du WTT Champions Montpellier au niveau de l'affluence du public tend à prouver que c'est bien aux clubs qu'il faut donner ce pouvoir de supervision du circuit international, et non à des structures étatiques trop détachées du terrain. En conséquence, les joueurs participant au circuit international ne représenteraient plus leur pays, à l'exception des Championnats du monde, de la Coupe du monde et des JO, et pourraient avoir leur propre staff ou celui de leur club. 

mercredi 30 avril 2025

Les trois corruptions de l'entrepreneur

En tant qu'auteur autoédité, je suis un entrepreneur qui n'emploie que lui-même. Je noue bien sûr des partenariats artistiques et commerciaux. Même si je peux mettre en compétition différents prestataires, mon business repose avant tout sur la coopération. Cela me met de facto à l'abri des trois formes de corruption susceptibles de toucher l'entrepreneur. C'est d'ailleurs l'un des avantages de ma situation: me permettre de poser un regard critique sur le monde du travail. 

La première des corruptions dont est susceptible d'être victime l'entrepreneur disposant d'employés dans sa compagnie, c'est de se croire supérieur à ses employés parce qu'il les a embauchés. A partir du moment où leur niveau de vie ou leur statut (et notamment pour les cadres) dépend de lui, l'employeur va se sentir intrinsèquement supérieur. Ça n'arrive pas pour tous les employeurs, bien sûr, mais c'est une tendance qui les guette d'autant plus dans les périodes de crise où le chômage est élevé, et où ils sont en situation de monopole ou quasi monopole dans leur branche.
Même dans des cas où le rapport de force est plutôt favorable à l'employé, qui peut démissionner et retrouver du travail ailleurs, le salaire de l'employeur étant plus élevé que celui de l'employé, l'idée de supériorité du patron est toujours à l'arrière-plan. Et d'autant plus si lui-même a tendance à considérer ses employés comme des larbins plutôt que comme des membres de sa famille étendue. A faire preuve de malveillance plutôt que de bienveillance.

La deuxième des corruptions de l'entrepreneur, c'est de se croire supérieur à ses employés parce qu'il peut les virer. A partir du moment où un employeur prend plaisir à virer ses employés, par exemple en paradant dans ses locaux avec un évier comme Elon Musk, on peut être sûr qu'il est victime de cette corruption. Autre élément de preuve, le fait de licencier en si grand nombre que l'on est obligé de réembaucher derrière. Là, on est clairement dans la jouissance du pouvoir sur des vies et des destinées d'employés. Ce pouvoir est d'autant plus manifeste que les salariés se sentent démunis, sans possibilité d'avoir recours à des syndicats ou de démissionner. En d'autres termes, ce pouvoir ne provient que de ce que les salariés sont prêts à concéder à l'employeur. De leur soumission. Le pouvoir n'est jamais à sens unique. C'est un échange dynamique s'inscrivant dans la dialectique du maître et de l'esclave. 

La troisième des corruptions de l'entrepreneur, c'est de se croire supérieur non seulement à ses employés, mais aussi au reste de la société. Cela se manifeste par du chantage à l'emploi auprès du gouvernement afin d'améliorer ses marges bénéficiaires. La corruption est telle, à ce stade, que l'entrepreneur va s'engager dans des manœuvres de lobbying afin de faire pression pour, de manière classique, faire baisser les charges et impôts dont est redevable sa compagnie. Ce type d'employeur succombera aussi à la tentation de la collusion d'intérêts avec ses pairs pour fixer les prix à un certain seuil, aux dépens du consommateur. L'un des exemples qui vient à l'esprit est la collusion des éditeurs sur le prix des ebooks. 

Quant au chantage à l'emploi, les exemples sont multiples, mais l'un des plus flagrants est celui de l'un des hommes les plus riches du monde, Bernard Arnault, qui a menacé de faire migrer ses entreprises aux Etats-Unis. Imaginez la haute couture à la française, Dior sans aucun employé ou créateur français, mais que des Américains. Ça semble si absurde, la rupture de l'image de marque de ces compagnies serait si complète qu'on a envie de dire à Arnault: "vas-y, fais le mon grand ! Ton départ sera l'opportunité d'un futur concurrent."

Les moyens de lutter contre ces corruptions? Faire en sorte que les gouvernements eux-mêmes soient incorruptibles, et que les candidats à la présidentielle ne bénéficient que de dons de particuliers et non d'entreprises. Faire en sorte de casser tous les monopoles, afin de permettre aux employés de démissionner pour se faire employer par la concurrence dès qu'ils se sentent rabaissés. Favoriser les petites entreprises, auto entreprises et artisans via des charges allégées et un allègement considérable de la paperasse et des formalités. Donner à des agences gouvernementales comme Pôle emploi des compétences syndicales, de défense des employés afin de mieux protéger les travailleurs des PME et des grandes entreprises dépourvues de syndicats. Et pourquoi pas, d'ailleurs, en lien avec l'inspection du travail, la médecine du travail et la justice. 

Les entreprises ressemblent encore trop souvent à de mini dictatures où c'est le psychopathe ou le pervers narcissique qui est récompensé et promu. Où règne le harcèlement, parfois jusqu'à conduire des employés au suicide. Il y a énormément à faire pour promouvoir la démocratie en entreprise. Ça passe forcément par un moindre pouvoir, ou un pouvoir plus encadré de l'entrepreneur.

mercredi 23 avril 2025

L'Essence des Sens : épilogue

Et nous arrivons finalement à l'épilogue de mon dernier roman de Science-Fiction, L'Essence des Sens. Une expérience de partage d'écriture qui n'aura occasionné aucune remontée des ventes du roman. Dans un univers de surabondance culturelle, c'est une nouvelle preuve que ce qui n'est pas directement monétisé est souvent considéré, consciemment ou non, comme n'ayant aucune valeur. Je pense que pour faire prendre conscience aux gens de ce qui compte pour eux, il faudrait supprimer Internet pendant au moins une journée. On pourrait appeler cela la Journée des Créateurs. De la prise de conscience massive qui s'ensuivrait, l'idée déjà bien présente selon laquelle il faudrait se diriger vers un revenu universel inconditionnel, seul à même de démultiplier les richesses gratuites présentes sur Internet, pourrait se renforcer grandement. 

Epilogue 

Le petit cube doré était étonnamment lourd au milieu de sa chaîne. Après lui avoir mis autour du cou le cubar miniature, Belganov fit l’accolade à Lucinda. 

« Quand nous nous sommes rencontrés il y a deux ans et demi, dit-il, je n’avais que peu d’espoir que vous seriez à même de m’aider dans ma tâche. Citoyenne d’honneur Lucinda Vels, sachez que vous avez dépassé toutes mes espérances. Vous m’avez donné le pouvoir d’endormir par simple contact les nanites ektrim. Mieux encore, le casque que nous avons mis au point ensemble a protégé durablement le citoyen Jaynak, de la 574e strate. Le héros qui allait nous permettre, en mettant nos efforts en commun, d’identifier enfin ce parasite ektrim. Et avec l’aide de la Confédération des Planètes Unies, nous avons ensuite pu réaliser une contre-mesure efficace. Vous avez changé à jamais le destin de notre peuple, c’est pourquoi ce titre de citoyenne d’honneur n’est qu’un faible témoignage de notre reconnaissance. » 

Les drones-cam qui retransmettaient la scène dans tout le système flottaient autour de Belganov et Lucinda dans la salle du trône du Palais de la Première Strate. Six mois s’étaient écoulés depuis la Bataille de la Libération de Nadar. Les pertes nadariennes avaient été si lourdes que la société en était transfigurée. 

« Premier Coordonnateur, répondit Lucinda, vous me faites un très grand honneur. Je chérirai ce titre de citoyenne d’un peuple qui a montré le plus admirable des courages devant l’adversité. 

– Nous aiderez-vous encore, citoyenne ? Depuis que nos compatriotes ont réalisé l’ampleur de la trahison des Ektrims, une trahison qui les a touchés dans leur intimité la plus profonde, celle de leurs pensées, beaucoup ont peur de l’avenir. Ils craignent de se retrouver victimes du même complot pernicieux, un jour ou l’autre. Nous aiderez-vous en fondant une succursale de votre société Vels & Compagnie sur Nadar ? Pour nous permettre de nous protéger, aujourd’hui comme demain ? 

– Je vous le promets, Premier Coordonnateur. A vous et à tous vos concitoyens, que je considère désormais comme mes frères et sœurs. » 

Lucinda afficha un sourire rayonnant. La question posée par Belganov n’était bien sûr pas une surprise — tout avait été préparé. Les plans pour la succursale étaient prêts. Lucinda, avec l’accord de Belganov, travaillait depuis plusieurs mois déjà sur le projet. 

Le traumatisme collectif infligé par les Ektrims et les Fengirs aurait sans doute provoqué un dramatique repli sur soi des Nadariens, si la Confédération des Planètes Unies ne s’était portée à leur secours. La peur de se retrouver manipulés de nouveau à leur insu affectait toutes les strates de la société. L’argelen, cette roche merveilleuse, incroyable, ne suffisait pas. Les citoyens désirant se prémunir contre l’intrusion de nanites en s’implantant d’autres nanites, dont ils maîtriseraient toutes les fonctions, s’avéraient beaucoup plus nombreux qu’on ne l’aurait cru au début. Il y avait là un vrai marché. Ce n’était pourtant pas la course aux crédits qui attirait Lucinda — elle était déjà démesurément riche. Le sentiment de redonner le contrôle de leur destin aux Nadariens était un puissant aiguillon. 

Belganov lui souriait, et elle hocha la tête en lui rendant son sourire. Qui aurait cru qu’elle aurait pu nourrir ce genre de pensées, elle la « Tradi », si attachée à sa propre intégrité physique et surtout intellectuelle ? La vie était décidément pleine de paradoxes. 

*** 

« Tu crois que Merek a exagéré son récit ? demanda Naldeia. Deux jours à la dérive dans l’espace ! 

– Il a dit vrai sur ce coup-là, répondit Jaynak. J’avais vérifié les données auprès de Shaella elle-même peu après la bataille. Son Retaliator avait bien été désactivé par un canon à ion peu après qu’il ait détruit un Zarin. Plus aucune communication. Comme il était parti à la dérive, il a été jugé inoffensif par les belligérants. Les débris sont ensuite devenus tellement nombreux qu’il a fallu du temps, et de la chance, pour le retrouver en vie. Son système de survie vivait ses derniers moments, et lui aussi, du coup. » 

Jaynak contempla Ulicron la bleue, qui emplissait tout le cockpit du transporteur à présent. Naldeia et lui avaient passé la soirée de la veille chez Merek, évoquant la Bataille de la Libération telle que chacun l’avait vécue six mois plus tôt. Jaynak n’avait pas eu grand-chose à dire en ce qui le concernait. Belganov avait tenu à ce qu’il reste sur Nadar, estimant qu’il avait épuisé ses réserves de chance au cours de ses aventures précédentes. Il avait donc observé depuis la console de ses parents, focalisé en particulier sur les relevés du Rapier, où se trouvait Naldeia. Leurs retrouvailles après la victoire avaient été inoubliables, et les célébrations sur la planète, euphoriques. Nadar était maintenant candidat officiel à l’intégration dans la Confédération des Planètes Unies, et bénéficiait de démarches administratives accélérées. Les arrivées d’autres espèces sur la planète, parmi lesquelles celle des humains, se faisaient plus fréquentes. Comme il leur était difficile de visiter les cités elles-mêmes en raison de leur gravitation particulière, des centres touristiques avaient été bâtis aux emplacements où se trouvaient certains des bâtiments des Fengirs. 

Le transporteur se posa dans le spatioport d’Uls. La lune possédait une atmosphère compatible avec le système respiratoire des Nadariens, qui y bénéficiaient d’une gravité moins forte et pouvaient évoluer par bonds. Naldeia et Jaynak traversèrent les couloirs du spatioport avant de rejoindre par navette la cité minière. Autour d’eux, il n’y avait que droïdes, drones et androïdes. Depuis le Grand Dévoilement — ainsi avait été baptisée la révolution nadarienne —, Ulicron exploitait toujours son tirinium, mais sans plus se servir de prisonniers reconvertis en esclaves. L’ambiance était industrieuse, mais froide. 

Le glisseur déposa Naldeia et Jaynak devant le Centre du Recueillement. Surmonté d’une double coupole, le bâtiment était aussi imposant que lumineux. A l’intérieur flottait une odeur de sengré allégé. Jaynak avait sélectionné un nom sur sa tablette. Lui et Naldeia avaient ensuite pris place dans un bipode. Celui-ci fila le long des corridors, prit des embranchements à vive allure, avant de ralentir, puis de s’arrêter. 

Jaynak sentait sa compagne nerveuse. Il serra sa main dans la sienne, et ensemble, ils franchirent le seuil. Comme la plupart des salles de ce qui était un véritable musée, celle-ci possédait des appareils de minage authentiques, ainsi que des blocs de tirinium. Elle était également équipée des différents projecteurs permettant de simuler une réalité virtuelle. Pour l’heure, les fonctions holographiques n’étaient pas activées. Le personnage qui se tenait à quelques pas était bien réel, et il sembla à Jaynak qu’il avait perdu de sa carrure. Son séjour dans le Cœur d’Argea devait y être pour quelque chose. Surveillé en permanence par trois drones de surveillance-répression, Grendchko les toisait avec sa malveillance coutumière. 

L’individu avait perdu une chose en plus de son poids — son arrogance, remplacée par de la servilité. Naldeia retira sa main de celle de Jaynak et croisa les bras, se plaçant en face du Premier Coordonnateur déchu et le fixant dans les yeux. « Comment se passe ton stage de Remise sur la Voie ? » demanda-t-elle.  

Grendchko se contenta d’un geste impuissant. 

« Tu n’as pas envie de me violer ? Je ne suis pas armée, vas-y ! 

– Je… ce n’est pas permis », croassa-t-il. A son timbre de voix, il était évident qu’il n’avait plus l’habitude de parler. 

Jaynak soupçonnait que si le billet pour Ulicron n’avait pas été si onéreux, ses anciennes victimes auraient fait la queue pour venir lui rendre visite. Les drones SR ne servaient pas seulement à surveiller Grendchko, mais aussi à neutraliser tous ceux qui auraient été tentés de se faire justice. 

Jaynak s’approcha d’une console, et composa le nom de Lorckcho. « Journée typique », articula-t-il. Aussitôt, leur ancien compagnon d’infortune apparut. Aminci, les yeux exorbités, la bave aux lèvres, sous emprise, il marchait dans le couloir d’une mine, son extracteur à la main. Grendchko, Naldeia et Jaynak ne voyaient que lui, avaient l’impression d’être Lorckcho tout en le contemplant de l’extérieur, tant la simulation était immersive. Quand Grendchko essayait de fermer les paupières, une décharge électrique en provenance d’un drone les lui rouvrait. Lorckcho titubait, parfois. Ses yeux étaient entièrement jaunes. Les trois Nadariens suivirent chacun de ses mouvements pendant des minutes qui ressemblaient à des heures. Parvenu à un gisement de tirinium qu’éclairait un drone, Lorckcho activa son extracteur. Il découpa, et une fois les blocs détachés, le drone qui l’accompagnait les emprisonna dans un champ magnétique, puis les plaça dans une large hotte que portait le misérable détenu. En dépit de la gravité moindre, les jambes de celui-ci fléchirent sous le poids. Puis il s’écroula. Il mit plusieurs minutes à réussir à se relever en haletant, plus hébété que jamais. 

Naldeia et Jaynak avaient les larmes aux yeux. Grendchko, quant à lui, considérait la scène avec une moue méprisante. Lorckcho se mit à marcher péniblement sous sa charge. La holosim semblait devoir se prolonger indéfiniment. 

Naldeia et Jaynak n’eurent pas le cœur de poursuivre jusqu’à la mort par overdose de leur compagnon. 

« Tu sais qui est ce prisonnier ? demanda Jaynak. 

– Non, citoyen, répondit Grendchko. 

– Quelle politesse, de ta part ! dit Naldeia. Je suppose que ce sont ces charmants drones qui se sont chargés de te l’inculquer. 

– Il s’appelait Lorckcho et était l’un des citoyens condamnés à ton fameux Stage de Remise sur la Voie pour s’être trouvé dans les Cavernes d’Ambre d’Argea au mauvais moment, l’informa Jaynak. Souviens-toi bien de son nom. Ton Adepte, Ymeo, l’avait jugé inapte et l’avait fait transférer dans les mines d’Ulicron. 

– C’est à elle que vous devriez vous en prendre, alors. Pas à moi ! 

– Oui, tu es innocent du crime dont on t’accuse, bien sûr, dit Naldeia. 

– On dit qu’on peut mesurer le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses prisonniers, fit Jaynak. Tu as été jugé coupable de la plupart des charges retenues contre toi, dans les procès auxquels tu as eu à faire face. Condamné à devenir guide touristique ici, gardien de la mémoire des tourments que toi et tes sbires avez infligés. J’espère que tu mesures bien la différence avec ce qu’était devenue la civilisation de Nadar sous ta direction. J’espère que tu comprends où se trouve la vraie grandeur. 

– Je crois que tu espères beaucoup, mon amour », dit Naldeia. 

Jaynak prit la main de sa compagne, et ils firent demi-tour. Peu avant de franchir la porte, Jaynak se retourna en direction de Grendchko. « Nous ne te souhaitons pas bonne chance dans ta nouvelle vie. »

Le résumé de ce chapitre, commenté

par deux voix de l'IA en anglais.