lundi 25 février 2019

Interviewé par la romancière Alice Quinn !

Sait-on vraiment qui nous lit? A cette question, je répondrais la plupart du temps par la négative. C'est d'ailleurs pourquoi chaque email de lecteur me donnant son avis sur un de mes livres est une heureuse surprise. Imaginez donc ma stupeur et mon ravissement quand Alice Quinn, romancière à succès que je cotoie sur les réseaux sociaux, m'apprend qu'elle a lu et apprécié mon dernier roman, Passager clandestin, et me propose une interview!

Alice Quinn est une romancière hybride, qui a publié notamment chez Michel Lafon et en autoédition. Sa série des Rosie Maldonne a tellement bien marché en France qu'elle s'est vue proposer par Amazon, via sa filiale Amazon Crossing, la traduction des romans issus de cette série en anglais! 








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Quand on sait l'investissement que représente une traduction, il est évident qu'Amazon a fait le calcul en fonction du nombre de ventes en France, et de l'attrait de ses romans pour un public anglophone.

Si on prend le nombre de commentaires du premier tome des Rosie, Un palace en Enfer, on en est à 275. Autant dire que par rapport à mes propres livres, on n'est pas sur une autre planète, mais sur une autre galaxie!

Bref, mes propres romans n'ont jamais grimpé dans le top 10 des ventes sur Amazon, il y avait donc de quoi se sentir flatté par cette proposition d'interview. 

Pour la connaître, j'avais énormément de respect pour l'intelligence de la romancière, et ses choix de carrière. Ce respect n'a fait que croître avec les questions qu'elle m'a posé. C'est quelqu'un qui sent très bien les livres. 

Alice a remarqué que les auteurs ont souvent tendance à parler surtout de business sur leur blog. Les difficultés à surmonter pour être lus sont telles que de nombreux auteurs s'entraident ainsi en relatant leurs expériences de publication. 

Alice a fait ce constat: pourquoi seul les auteurs traditionnels bénéficieraient-ils d'interviews? Sur son propre blog, elle réalise donc des entretiens vidéo avec les auteurs, une fois par mois, visant réellement à faire connaître les livres. 

C'est une démarche extrêmement méritoire, et qui mérite tous les éloges !

En dehors de la série des Rosie, Alice écrit aussi des enquêtes historiques comme  La Lettre froissée ou Le Portrait brisé, et des comédies romantiques comme son tout dernier roman, Brille tant que tu vis! 





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Merci à toi, Alice, de jeter de la lumière sur des auteurs comme moi, et leurs romans! Voici donc l'interview vidéo, qui porte principalement sur mon dernier roman, Passager clandestin. 



vendredi 15 février 2019

Fiers de notre chômage !

Le chômage est-il un "problème endémique" de notre société, ou bien une évolution naturelle de celle-ci? Est-il une malédiction, un fléau, ou bien une chance, une opportunité à saisir? Si nous étions des fourmis, on pourrait parler de problème endémique. Oui mais voilà, nous sommes des êtres humains. 

S'il y a bien une chose dont nous devrions être fiers, c'est de notre chômage. Le chômage, le temps libre, sont les apanages d'une société technologiquement évoluée. C'est la preuve que nous commençons à nous affranchir des contingences matérielles.

La machine nous libère du travail purement primitif, du travail de force et nous donne davantage de temps. Ce temps libre, doit-il nécessairement être appelé chômage? Le chômage, l'inactivité telle qu'on la conçoit dans nos sociétés occidentales, doit-elle systématiquement signifier désœuvrement?

Là est, je crois, toute la question. Notons d'ailleurs que même le désœuvrement le plus pur, le farniente, n'est lui-même pas négatif, dans la mesure où il nous permet de nous poser et de réfléchir. Une société qui donnerait la priorité absolue à l'action sur la réflexion ne me paraîtrait pas engagée sur la bonne voie.

De là à vouloir faire du farniente un mode de vie, il y a un énorme pas que je ne suis pas prêt à franchir. Je pense en effet que le mouvement, c'est la vie, et que trop de farniente nous paralyserait. Mais à doses raisonnables, ce n'est pas une mauvaise chose. 

Et je n'assimile évidemment pas le travail intellectuel à du farniente. Le fait de nous libérer des tâches manuelles pour utiliser davantage l'organe le plus puissant que nous a donné la nature, notre cerveau, me semble être une chose très positive.

Le secteur tertiaire, l'ensemble des activités professionnelles de service, est le plus développé en France. Il comprend souvent du travail de bureau. Si vous avez déjà fait du travail de bureau, il serait étonnant que vous n'ayez pas vu, à un moment ou un autre, un collègue surfer sur des sites n'ayant rien à voir avec le travail. Un phénomène marginal en entreprise? Je ne crois pas. Cela signifie que de nombreux métiers existants recouvrent en réalité une inactivité partielle. Que cette inactivité, d'ailleurs, se produise un peu chaque jour ou bien sur certains mois spécifiques dans l'année. 

Oui, mettez-vous bien cela dans la tête, être en emploi, de nos jours, c'est souvent être en inactivité partielle. 

Etre en emploi dans le tertiaire, ce n'est pas comme être boulanger et devoir se lever à cinq heures du matin pour faire le pain. 

Cela dit... Ma femme a acheté une machine à pain et s'est mise à faire le pain. Pour en améliorer la qualité, elle ne le cuit pas dans la machine, mais dans le four. Résultat? Le pain qu'elle fait est meilleur que dans 80% des boulangeries! Et le coût de la machine est rentabilisé depuis plusieurs années déjà... 



La machine nous permet donc de nous délivrer des taches astreignantes, je le répète. 

La stigmatisation du chômage que pratique notre société n'a pas lieu d'être, sauf... Sauf dans le cas où ce chômage viendrait du fait que nous déléguons le travail difficile à d'autres humains, et non à des machines. 

Des humains qui sont hélas souvent des enfants. Je veux parler du secteur du textile, notamment. Et de toutes les industries pour lesquelles nous préférons importer des produits parce que les tâches sont trop pénibles. 

Là, effectivement, il y aurait une vraie réflexion à mener pour savoir comment se réapproprier ces tâches, comment éviter de faire d'une partie de l'humanité, au travers du commerce, des esclaves. En n'oubliant pas d'ailleurs, que les esclaves d'aujourd'hui seront peut-être les maîtres de demain. 

Donc là oui, il faudrait se réapproprier l'activité. Si nous y parvenons, par exemple au travers de nouvelles machines, cela entraînera de l'inactivité dans d'autres pays. Inactivité bien naturelle, puisque liée à un progrès. 

Inactivité qu'il ne faudra donc pas stigmatiser, mais qui devra permettre de favoriser les activités de l'esprit, et les différentes formes de créativité humaine. 

Ce qui signifie bien sûr une chose: le vrai problème endémique de notre société, ce n'est pas le chômage, mais la répartition des ressources de manière écologiquement durable sur cette planète. 

Nous ne sommes pas des fourmis.

Tout ceux qui essaient de vous faire croire le contraire ont une mentalité rétrograde qui ne tient pas compte des avancées de la société.