Hugh Howey et son informaticien anonyme, Data Guy, révèlent à présent sur le site authorearnings.com, un rapport qui concerne les 54 000 ebooks les mieux vendus sur Amazon.com, tous genres confondus. De quoi commencer à répondre aux critiques sur l'aspect trop partiel de la première étude
(7000 titres). Les tendances se confirment, avec de bien meilleurs
revenus pour les auteurs indépendants, et un nombre de ventes qui fait
des auteurs indépendants sur amazon.com le premier éditeur d'ebooks américain, si ce n'est mondial.
Pour
les auteurs français, bien qu'il s'agisse d'une étude exclusivement
américaine, les graphiques les plus intéressants sont à mon sens ceux
des auteurs de fiction littéraire (étude portant sur 900 ebooks): ce
sont les genres les mieux vus en France, ceux qui donnent souvent lieu
aux prix Goncourt, par exemple. On s'aperçoit que les auteurs
littéraires, même aux Etats-Unis, sont formidablement "captés" par
l'édition traditionnelle, même si en ce qui concerne les revenus ebooks,
ils gagnent moins que s'ils s'étaient autoédités.
D'après
Hugh Howey et Data Guy, les auteurs indépendants gagnent en effet 5,6
fois plus sur les ventes d'ebooks par rapport aux auteurs
traditionellement édités. Ces derniers ont donc intérêt à se rattraper
fortement sur les ventes de livres papier.
On
comprend mieux, en tout cas, pourquoi dans un pays comme la France, qui
donne autant la prééminence aux auteurs de littérature blanche (en
dehors, donc, du polar, de la SF, de la Fantasy ou de la littérature
sentimentale et érotique), les grands éditeurs ont encore le vent en
poupe, et les ventes d'ebooks ne représentent officiellement que 4% des
ventes totales.
Je
parle bien de prééminence sur un plan dogmatique, liée à la culture et à
l'éducation. Je serais curieux de connaître les chiffres réels en
France, avec le nombre de ventes en genres littéraires comparés avec les
ventes de littérature dite "blanche". Aux Etats-Unis, dans cette étude
sur Amazon.com,
sur 50000 ebooks les auteurs de fiction littéraire ne représentent que
5% du nombre de ventes quotidiennes, et 6% du revenu total des ventes.
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