dimanche 28 avril 2019

Se concentrer sur les solutions, pas sur les problèmes

La plus grande leçon, à mon sens, du cycle de l'Epée de Vérité de Terry Goodkind ne concerne pas les différentes règles du sorcier, mais la philosophie de vie qui consiste à se concentrer sur les solutions et non sur les problèmes. La formule revient souvent dans le cycle, et à juste titre. Cette règle est une résultante de la loi de l'attraction, sujet principal de l'ouvrage de développement personnel Le Secret, de Rhonda Byrne.



Il y a des moments, dans la vie, où différentes informations de provenances variables convergent toutes vers le même point, et s'imbriquent telles les pièces d'un puzzle. Comme par hasard, ce moment survient dans ma vie dans une période où mes travers de journaliste m'ont conduit à surcharger mon profil Facebook d'informations négatives. Sans doute une question de Ying et de Yang. 

Je ne suis pas à fond sur l'astrologie, mais je le reconnais, je suis du signe de la Balance, et j'ai besoin d'équilibrer les deux plateaux. 

J'ai rencontré en dédicace une sophrologue qui ne s'intéressait pas du tout à mes romans, mais qui m'a conseillé de lire Le Secret, de Rhonda Byrne. Son instinct lui soufflait de me recommander ce livre. 

Moi aussi je fais confiance à mon instinct. Je respecte ces choses-là. 

Je n'avais pas entendu parler de la loi de l'attraction auparavant. J'ai donc commencé à lire le livre, et je me suis mis à relier les points convergents. Selon la loi de l'attraction, vos pensées positives vont attirer des choses positives dans votre vie. Vos pensées négatives, quoique cent fois moins puissantes que les positives, vont aussi attirer des choses négatives dans votre vie. Même si ce sont des choses négatives que vous voulez éviter ("je ne veux pas choper le cancer"), le fait d'y penser en ces termes va attirer ces choses dans votre vie. 

Le docteur en physique quantique Fred Alan Wolf précise: "La physique quantique commence véritablement à pointer vers cette découverte. Elle dit que vous ne pouvez avoir d'Univers sans esprit pour entrer à l'intérieur, et que l'esprit, en réalité, façonne les choses elles-mêmes que vous percevez."

L'un des blogs qui a largement inspiré le blog que vous avez sous les yeux est A Newbie's Guide to Publishing, de Joe Konrath. Il s'agit du seul blog dont j'ai lu l'intégralité des articles. La leçon la plus importante, la plus libératrice pour l'esprit selon l'auteur de Thrillers Joe Konrath dans son chemin vers la publication et l'autopublication (il s'agit d'un auteur hybride) est: "to not give a damn". S'en Foutre. 

Dans son blog, Konrath ne dit pas explicitement d'aller vers les pensées positives. Il recommande de se construire une armure, et de laisser glisser les choses négatives en dehors de soi, sans que cela vous affecte. Il se réfère en particulier aux commentaires négatifs que l'on peut recevoir sur nos livres.

Cela revient à ne surtout pas faire preuve d'empathie envers les événements négatifs, ou même envers les personnes victimes d'événements négatifs. Ce que recommande aussi le livre Le Secret, de Rhonda Byrne. Donc, si vous pensiez que c'est un livre de bisounours, j'espère que vous commencez à réviser votre jugement. Après tout, ce sont les psychopathes qui n'ont pas d'empathie. 

Après avoir relié Goodkind et Konrath à Byrne et au Secret, j'ai relié Anne-Claire Coudray au même livre, et j'ai relié le tout à l'un des articles qui me tient le plus à cœur de ce blog, MédiasTox, un outil pour évaluer la toxicité des médias (MédiasTox est une invention personnelle tirée de mon expérience professionnelle et de consommateur d'informations), ainsi qu'aux articles Terrorisme médiatique et Interdépendance

Anne-Claire Coudray est l'une des présentatrices du journal télévisé de TF1. Une personnalité rayonnante, souvent souriante. Je me suis demandé comment elle pouvait garder ce côté rayonnant malgré le torrent d'informations désastreuses dont elle nous abreuve. La seule explication, c'est qu'elle ne se laisse toucher par aucune de ces informations. Elle ne fait pas preuve d'empathie. Cela glisse sur son armure, exactement comme les commentaires négatifs glissent sur celle de Joe Konrath. 

Et vous savez quoi? Elle a raison. Si elle se laissait toucher de manière répétée par ces infos, cela la détruirait. Elle a appris à ne pas se rendre malheureuse parce qu'elle raconte le malheur. Konrath aussi a raison. 

Et pourtant, je peux vous le dire, parce que j'en ai fait l'expérience, en école de journalisme, on vous demande bien au contraire de faire preuve d'empathie quand vous dites l'info. L'un des buts reste quand même de provoquer de l'émotion pour obtenir de l'audience. On ne vous dit jamais de ne jamais vous laisser toucher personnellement par ces informations. Je peux vous le dire à présent que j'en suis sorti, je trouve cet enseignement criminel pour les futurs journalistes. Je dis bien: criminel. Il faut impérativement se protéger. 

Et les journalistes qui ont survécu au-delà des premières années, ne vous y trompez pas, se protègent. Mais pour nombre d'entre eux, cette protection se transforme en cynisme. Ils se mettent à voir le monde au travers du prisme du verre à moitié vide, et bien entendu, tout naturellement, cela ternit leur vision. Ils se protègent, certes, mais ils restent concentrés avant tout sur les problèmes, parce que ce sont avant tout les problèmes qui sont leur gagne-pain. Ils ne recherchent les solutions que dans une moindre mesure, dans certains reportages qui ont tout de même le mérite d'exister.

De la même manière, ancienne déformation professionnelle, j'ai eu tendance à trop me concentrer sur les problèmes dans les derniers articles que j'ai relayés sur Facebook. Faut-il pour autant faire l'autruche? Bien sûr que non, ce n'est pas l'enseignement du livre Le Secret. Il est indispensable d'avoir conscience des problèmes, du moment que l'on n'en absorbe pas trop et qu'ils ne ternissent pas notre conscience, mais il faut se tourner vers les solutions. 

Si l'on n'avait en tête que les problèmes, si le monde entier ne voyait que le négatif, la solution inéluctable serait le suicide collectif. "Un homme sans espoir est un homme mort". C'est ce que me disait récemment une autre personne rencontrée en dédicace. Quand je vous disais que les lignes convergent, en ce moment, pour moi. 

J'ai déjà écrit des articles qui évoquent de nombreux problèmes, et en particulier l'article On a fait fausse route. Mais même dans cet article, l'un des plus négatifs de ce blog, j'évoque des solutions. J'essaie d'être constructif.

Bien qu'il utilise des jets privés pour ses déplacements, ce qui n'a rien d'écologique, l'une des personnalités que j'admire le plus est Elon Musk. Oui, lui, le richissime entrepreneur, créateur de Paypal, Tesla et Space X, qui fait une apparition dans Iron Man 2 - le personnage de Tony Stark a, pour le film, été en partie modelé sur celui de Musk. 

Voilà quelqu'un qui s'est concentré sur les solutions. On pourrait même dire qu'il considère les problèmes, n'ont pas sous un prisme négatif, mais comme des opportunités de futures solutions.

Les gouvernements font des gaspillages outranciers avec l'argent public, en sacrifiant les étages de fusées comme la fusée Ariane, qu'ils ne réutilisent jamais, ce qui rend l'envoi de matériel et d'hommes dans l'espace extrêmement coûteux? Il fonde Space X, qui permet de faire réatterrir les étages des fusées, et taille des croupières à l'industrie spatiale, s'enrichissant considérablement au passage. Il se donne l'objectif de coloniser Mars, projet remis aux calendes grecques par les gouvernements successifs depuis des années (les choses ont quelque peu changé avec l'administration Trump, dont vous comprendrez que je n'ai pas envie de tresser les louanges pour de nombreuses autres raisons). 

L'industrie du pétrole bénéficie de subventions colossales dans tous les pays occidentaux alors même qu'elle réchauffe de manière aberrante et destructrice le climat? Musk fonde Tesla, une société de véhicules électriques, et obtient des records de ventes (et de performances, et de sécurité) pour le Model 3, son dernier modèle. La société construit aussi des semi-remorques électriques et a racheté Solarcity. Elle prévoit de construire des tuiles solaires, projet malheureusement retardé parce qu'il est difficile de tout cumuler, pour une seule société. 

Oui mais vous allez me dire, terres rares, pollution minière, pollution liée à la voiture électrique. Justement, les véhicules électriques sont "zéro émission". Tous les processus industriels qui donnent lieu aux véhicules électriques, voilà ce qu'il faut remettre en cause. Pas le produit fini en lui-même. Mais si vous remettez en cause tous les processus industriels qui donnent lieu aux véhicules électriques, pourquoi n'en feriez-vous pas de même avec les industries qui produisent des véhicules à moteur thermique? 

Les véhicules électriques permettent à la société de mettre le doigt où ça fait mal. Sur nos industries. Est-ce que ces véhicules de nouvelle génération vont générer leurs propres problèmes? Je n'en doute pas un seul instant. Citez-moi une seule solution industrielle qui ne génère pas des problèmes. Même les barrages hydrauliques peuvent provoquer des problèmes politiques, en assoifant certaines régions du monde, et des problèmes de maintenance liée à la pression de l'eau, et de risques pour les populations. 

Je ne fais pas partie des gens qui pensent qu'il faudrait revenir à des stades primitifs pour être plus écologiques. Je pense que ce serait un effroyable gâchis de potentiel, par exemple, que de ne pas viser l'espace et la colonisation d'autres planètes. Nous sommes dotés d'un cerveau extraordinaire, cela doit bien signifier quelque chose. 

Pour reprendre le cas d'Elon Musk, si vous êtes vous-même entrepreneur dans la Silicon Valley, ou dans les nouvelles technologies, vous allez me dire: "oui, mais moi aussi je me concentre sur les solutions et non les problèmes. Pourtant, je n'ai pas du tout le même degré de réussite que Musk." Je répondrai que se concentrer sur les solutions et non les problèmes est l'un des éléments de la réussite. Il faut aussi arriver au bon moment avec sa technologie. Il faut avoir étudié le marché. Il faut que les concurrents ne soient pas meilleurs. Il faut trouver les financements, convaincre les investisseurs. Il faut bâtir un business plan qui tienne la route. Et il faut de la chance. De très nombreux paramètres entrent en compte, et parfois, une technologie inférieure se met à prédominer, parce que tous les autres bons éléments se sont mis en place.

Je reviens à présent sur quelque chose qui doit vous trotter dans la tête. Est-ce que je préconise de ne plus faire preuve d'empathie ? L'empathie est ce qui nous rend humain, non? Eh bien oui, bien sûr. Sans empathie, pas d'humanité, pas de relations sociales possibles. La priorité numéro un de chaque être humain doit toutefois être de se protéger, de se garantir de pouvoir aller vers les solutions et non de rester coincé sur les problèmes. A partir du moment où votre empathie vous porte atteinte, vous devez la restreindre. 

C'est donc un équilibre à atteindre. Aucun livre ne vous fournira de solution miracle, la vie est histoire de compromis. Néanmoins, ce livre que je n'ai pas encore terminé, Le Secret, me semble aller dans la bonne voie. 

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