A la date du 24 novembre, j'ai vendu 1050 livres papier sur l'année 2015, principalement au cours de diverses séances de dédicace (44 dates dont 3 sur 2 jours). Un seuil symbolique que je n'avais jamais atteint précédemment, bien que je m'en sois fortement rapproché l'an dernier (2014), qui était ma première année à temps plein en tant qu'auteur indépendant.
J'ai décidé de mettre un terme à la bonne vieille tradition de mes bilans annuels. Cette tradition avait tendance à devenir contraignante d'une part, et mes ventes me semblent plutôt stables d'une année sur l'autre. J'étais à 975 livres papier l'an dernier, je vais terminer au-delà des 1100, à 1200 au maximum.
Je pense que je vais continuer à tourner entre 800 et 1200 livres papier par an, donc cela va vite devenir monotone.
Pour ce qui est des ventes d'ebook, je vais finir l'année 2015 aux alentours de 500.
Mon but n'était de toute façon pas de rendre des comptes année après année, mais de montrer qu'un auteur indépendant pouvait faire aussi bien qu'un micro éditeur, et surtout arriver à en vivre au bout d'un certain temps.
Mais je ne prétends pas non plus que cela soit chose facile. J'ai bénéficié de circonstances favorables dans ma vie, notamment d'héritages qui m'ont permis de m'affranchir, il y a deux ans, de mon boulot alimentaire.
J'ai récemment posé ma démission - je ne travaillais plus en tant que conseiller emploi depuis deux ans, mais étant dans l'administration, j'avais gardé sous le coude grâce à la mise en disponibilité une option de reprise - achevant ainsi de franchir une étape décisive pour moi.
Je bénéficie aussi du soutien de mon épouse, qui me permet de bénéficier de sa mutuelle de santé. Le soutien moral est bien sûr le plus important.
Et je ne prétend aucunement m'enrichir financièrement grâce à cette activité: j'étais prêt à abaisser mon niveau de vie, y compris en rognant sur les vacances pour vivre pleinement ma passion.
Cesser de travailler dans mon ancien boulot alimentaire était aussi pour moi une question de santé mentale, je tiens à le souligner. Eh oui, je suis un être fragile, comme tout le monde.
Ne croyez donc pas ceux qui vous diront que je suis une exception. C'est juste qu'ayant été journaliste, la plupart du temps pigiste, entre 1996 et 2004, je me suis entraîné à vivre de ma plume à plein temps.
Je voulais retrouver cela, et bien que je me sois aperçu en cours de route que la société considérait le métier d'auteur comme une activité annexe, ne pouvant se pérenniser non seulement qu'en passant par cette absurde roue de la fortune qu'est l'édition traditionnelle, mais surtout à condition de profiter d'une série invraisemblable de coup de chances, j'ai décidé que ces règles du jeu ne me convenaient pas. J'ai donc inventé les miennes.
Je crois n'être pas le seul dans ce cas. Je crois aussi qu'il y a de nombreuses autres personnes qui vivent grâce à l'écriture dans leur métier, qu'ils soient journalistes pigistes ou autres, et qui sont donc susceptibles de faire aussi bien, sinon mieux que moi en passant dans l'écriture de fiction.
Les outils se sont largement développés pour les auteurs indépendants dans les années 2000.
Je suis quelqu'un qui progresse par défis, le dernier consistant à traduire ma trilogie de Fantasy en anglais. Si l'on me demandait le secret de mon indépendance, je dirais que cela consiste à ne pas laisser d'autres personnes définir mes critères de succès.
Ecriture, édition, livres numériques, science-fiction, fantasy et fantastique (thrillers/polars) sous toutes leurs formes : autant de sujets qui me passionnent et qui font l'actualité de ce blog.
mardi 24 novembre 2015
vendredi 20 novembre 2015
Terrorisme médiatique
"Bien des premiers seront les derniers et bien des derniers seront les premiers", nous dit la Bible. Est-il pour autant nécessaire de surmédiatiser les cancres devenus des petites frappes de banlieue, puis des terroristes? En une semaine, l'un de ces cancres à l'origine des attentats de vendredi dernier est devenu le terroriste dont on parle le plus depuis celui à l'origine des attentats du World Trade Center, s'il faut en croire le New-York Times. Ne serait-il pas temps de laisser ces cancres dans l'anonymat dont ils ne devraient jamais sortir? Afin d'éviter de devoir revivre dans un cycle sans fin ces attentats à grand spectacle? Quel modèle veut-on donner à nos enfants?
Une télé-réalité du terrorisme. Voilà ce à quoi j'ai l'impression d'assister depuis une semaine. Alors oui, il est temps pour moi de m'écarter très provisoirement des sujets de prédilection de ce blog.
Certains diront, "Alan Spade, c'est l'exemple type de l'artiste jaloux du succès médiatique d'autrui". Il y a sans doute du vrai là-dedans, puisque après tout, écrire et vouloir être lu, c'est s'exposer à la lumière, mais qui est cet autrui? Quels sont ses mérites, en dehors d'avoir planifié une opération militaire réussie (de son point de vue), dans laquelle il a fini par sacrifier sa vie?
Lorsque les médias disent: "cela va se reproduire, c'est certain", ne peut-on y voir une prophétie auto-réalisatrice?
J'imagine les journalistes de TF1 parler en "off" du visage du cancre ennemi public n°1. "Tu as vu sa trombine? Il a une gueule super charismatique. Il faut qu'on le montre, les gens vont adorer le détester." Et ils nous l'auront montré, sa gueule. Ça oui!
Il est temps de clamer haut et fort que les médias, en offrant à ce cancre le paradis médiatique à défaut de celui des 72 vierges, sont en train de donner naissance à des vocations.
Ils se comportent en imbéciles narcissiques et irresponsables. Mettre ce terroriste à la Une, même pour dénoncer ses actes, c'est aussi se complaire dans la contemplation d'un pouvoir médiatique collectif, au niveau international aussi bien que national. Un pouvoir morbide, en l'occurrence.
Je reconnais que j'avais réagi au moment de l'attentat de Charlie Hebdo en mettant une bannière "Je suis Charlie" sur ma page Facebook. Je me sentais proche des gens de Charlie, mon propre père ayant été dessinateur.
Là, je n'ai pas réfléchi très longtemps avant de refuser la suggestion de Facebook de mettre un drapeau français en transparence sur mon profil. Non pas que j'ai quoi que ce soit à reprocher à ce drapeau.
C'est juste que les apprentis djihadistes qui visitent les réseaux sociaux peuvent voir chaque drapeau comme un trophée. Inutile et contre-productif de leur donner cette satisfaction - même si, bien sûr, je sais pertinemment que ceux qui affichent ce drapeau le font pour ce qu'ils pensent être de bonnes raisons.
Les médias de toute nature envoient des messages subliminaux aux terroristes, mais en ce moment, c'est devenu tellement lourdingue qu'on n'est plus vraiment dans le subliminal.
Alors, comment traiter l'info? Faut-il ne parler de rien, faire l'autruche?
Non, bien sûr. Les Français avaient le droit de savoir ce qu'il se passait. Il faut anonymiser les terroristes. En clair, ne jamais donner leur nom. Ne jamais montrer leur photo. Ne jamais les filmer. Se concentrer sur les victimes, mais tout en évitant de s'étendre.
Cesser de filmer en direct les assauts, et prendre des mesures pour que tout ceux qui filment tombent sous le coup de l'apologie du terrorisme. Tourner la page au plus vite. Ne jamais se faire le complice de la célébrité d'un de ces cancres. Faire taire la fascination morbide qui existe en chacun de nous, et tend à nous transformer en vautours.
Cela n'empêchera ni la police, ni les enquêteurs de faire leur travail. On sera bien plus en sécurité en décourageant les vocations qu'en les encourageant ainsi.
Les médias doivent grandir. Apprendre le sens des responsabilités. Car leur pouvoir est immense, et un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités.
Une télé-réalité du terrorisme. Voilà ce à quoi j'ai l'impression d'assister depuis une semaine. Alors oui, il est temps pour moi de m'écarter très provisoirement des sujets de prédilection de ce blog.
Certains diront, "Alan Spade, c'est l'exemple type de l'artiste jaloux du succès médiatique d'autrui". Il y a sans doute du vrai là-dedans, puisque après tout, écrire et vouloir être lu, c'est s'exposer à la lumière, mais qui est cet autrui? Quels sont ses mérites, en dehors d'avoir planifié une opération militaire réussie (de son point de vue), dans laquelle il a fini par sacrifier sa vie?
Lorsque les médias disent: "cela va se reproduire, c'est certain", ne peut-on y voir une prophétie auto-réalisatrice?
J'imagine les journalistes de TF1 parler en "off" du visage du cancre ennemi public n°1. "Tu as vu sa trombine? Il a une gueule super charismatique. Il faut qu'on le montre, les gens vont adorer le détester." Et ils nous l'auront montré, sa gueule. Ça oui!
Il est temps de clamer haut et fort que les médias, en offrant à ce cancre le paradis médiatique à défaut de celui des 72 vierges, sont en train de donner naissance à des vocations.
Ils se comportent en imbéciles narcissiques et irresponsables. Mettre ce terroriste à la Une, même pour dénoncer ses actes, c'est aussi se complaire dans la contemplation d'un pouvoir médiatique collectif, au niveau international aussi bien que national. Un pouvoir morbide, en l'occurrence.
Je reconnais que j'avais réagi au moment de l'attentat de Charlie Hebdo en mettant une bannière "Je suis Charlie" sur ma page Facebook. Je me sentais proche des gens de Charlie, mon propre père ayant été dessinateur.
Là, je n'ai pas réfléchi très longtemps avant de refuser la suggestion de Facebook de mettre un drapeau français en transparence sur mon profil. Non pas que j'ai quoi que ce soit à reprocher à ce drapeau.
C'est juste que les apprentis djihadistes qui visitent les réseaux sociaux peuvent voir chaque drapeau comme un trophée. Inutile et contre-productif de leur donner cette satisfaction - même si, bien sûr, je sais pertinemment que ceux qui affichent ce drapeau le font pour ce qu'ils pensent être de bonnes raisons.
Les médias de toute nature envoient des messages subliminaux aux terroristes, mais en ce moment, c'est devenu tellement lourdingue qu'on n'est plus vraiment dans le subliminal.
Alors, comment traiter l'info? Faut-il ne parler de rien, faire l'autruche?
Non, bien sûr. Les Français avaient le droit de savoir ce qu'il se passait. Il faut anonymiser les terroristes. En clair, ne jamais donner leur nom. Ne jamais montrer leur photo. Ne jamais les filmer. Se concentrer sur les victimes, mais tout en évitant de s'étendre.
Cesser de filmer en direct les assauts, et prendre des mesures pour que tout ceux qui filment tombent sous le coup de l'apologie du terrorisme. Tourner la page au plus vite. Ne jamais se faire le complice de la célébrité d'un de ces cancres. Faire taire la fascination morbide qui existe en chacun de nous, et tend à nous transformer en vautours.
Cela n'empêchera ni la police, ni les enquêteurs de faire leur travail. On sera bien plus en sécurité en décourageant les vocations qu'en les encourageant ainsi.
Les médias doivent grandir. Apprendre le sens des responsabilités. Car leur pouvoir est immense, et un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités.
jeudi 19 novembre 2015
Les auteurs et écrivains : tous des "hobbyists" (amateurs)?
Si ce qu'on appelle les écrivains ou "grands écrivains" jouissent d'une forme d'estime parmi le grand public, leurs revenus d'écriture font plus souvent qu'à leur tour le grand écart avec cette considération. Lorsque l'on s'intéresse à la place qu'occupent ces auteurs et écrivains dans le marché du livre, on s'aperçoit avec étonnement qu'ils n'en sont que des satellites. Ma théorie personnelle est qu'au-delà des strass et paillettes, ils sont en réalité considérés par les "professionnels du livre" de tout acabit comme des "hobbyists", des personnes pratiquant un hobby. Bonne nouvelle, les choses sont en train de changer, en grande partie grâce à l'autoédition.
Le terme "hobbyist" est un terme anglais qui peut être traduit par une périphrase, "personne pratiquant un hobby, un loisir", ou plus simplement par le terme "amateur". J'aime bien ce terme de "hobbyist", car il dit de manière très directe ce qui n'est décrit que de manière imparfaite en français.
Récemment, on a vu des articles (je pense notamment à un article de BFM) qualifier les auteurs autoédités "d'écrivains du dimanche", qui se rapproche également très fort de l'acception de "personne pratiquant un hobby", mais en y ajoutant une notion péjorative jouant sur le contraste entre "écrivain" et "du dimanche".
Avec un soupçon de malice, on pourrait renverser le sarcasme qui se cache derrière ce terme d'"écrivains du dimanche" pour affirmer que les amateurs, délivrés des soucis pécuniaires, sont les seuls véritables artistes, car les seuls à même de créer sans aucun souci de plaire, ni aucune considération pour le marché.
Après tout, n'y a-t-il pas dans "amateur" le mot "amoureux"? Être amoureux de son art, je ne vois pas où est le problème là-dedans. Cela me paraîtrait même être un prérequis.
De très nombreux auteurs se sont contentés d'être ces amoureux de leur art, produisant des œuvres de qualité en parallèle de leur métier alimentaire, un peu comme un dérivatif. Stefan Wul, de son vrai nom Pierre Pairault, que j'admire énormément, était dans ce cas. J.R.R. Tolkien lui-même était professeur d'anglais.
Robert E. Howard a quant à lui réussi à échapper à ce tropisme, cette tendance lourde, à force de travail et d'abnégation, en soumettant ses nouvelles à des pulps, célèbres magazines dont l'emblématique Weird Tales - concernant Robert E. Howard, si vous comprenez l'anglais, je ne peux que recommander de regarder le film The Whole Wide World.
Il est intéressant de constater que le travail de nouvelliste désirant se faire publier dans un magazine a pas mal de points communs avec celui de journaliste pigiste dans la presse écrite. Là encore, un autre satellite.
La société a beau mettre littéralement au Panthéon certains écrivains, il ne faut pas croire, elle garde les pieds sur terre, et nombreuses sont les personnes à considérer qu'écrivain n'est pas un métier. Ou alors, un métier de crève-la-faim.
Les seuls vrais professionnels seraient les participants de la chaîne du livre, éditeurs, libraires, bibliothécaires, distributeurs, diffuseurs, publicistes, imprimeurs... plus les rarissimes auteurs qui se sont rendus indispensables à ce marché du livre, de par le nombre de lecteurs et fans qui les suivent. Comme avait su le faire R.E. Howard avec Weird Tales.
C'est pourquoi il me semble raisonnable de penser que par défaut, tous les auteurs sont considérés comme des amateurs. Ce qui explique, bien évidemment, les contrats extrêmement défavorables aux auteurs. Oui, pour un éditeur, il y a souvent "bonne poire" écrit en lettres invisibles sur votre front d'auteur.
Et on peut penser que même les auteurs qui ont gagné en notoriété sont toujours considérés comme des bonnes poires par leur éditeur, dans la mesure où il n'ont pas montré une connaissance suffisamment intime du marché pour savoir où se situait leur meilleur intérêt. Pour gagner le respect de quelqu'un, il faut jouer le même jeu que lui, et non s'extraire du jeu en se disant qu'on est au-dessus de tout cela. Ce n'est pas pour rien si l'auteur qui vend le plus au monde, James Patterson, est aussi un expert en marketing.
Loin de moi l'idée de dire que l'on doit viser à devenir le prochain Patterson. Il en va souvent, tout simplement, de l'avenir de l'auteur: rares sont ceux qui arrivent à vivre à plein temps de leur plume, et s'ils y parviennent, ils ont intérêt, s'ils veulent maintenir cette activité d'écriture à temps plein, à se donner les armes pour y parvenir.
Le bouleversement de l'autoédition par voie électronique
L'autoédition est une belle illustration du fait que la professionnalisation des auteurs découle d'un amateurisme de départ. Un journaliste qui voudrait parler d'écrivains du dimanche pourrait sélectionner des milliers d’œuvres autoéditées à titre d'exemple. Tout en oubliant, bien sûr, les auteurs qui ont une démarche vraiment pro.
Si l'autoédition, en France, y compris par voie électronique, n'a pas vraiment changé le fait que très peu d'auteurs en vivent, le véritable chamboulement se situe en réalité dans la démarche: grâce à Internet, de plus en plus d'auteurs ont une démarche professionnelle, s'inscrivant dans un marché. Il n'y a que comme cela qu'ils s'attireront le véritable respect de la société, et qu'ils cesseront de se faire marcher dessus.
Le fait que la plupart des auteurs autoédités qui réussissent passent exclusivement par Amazon, lequel Amazon fonctionne presque en vase clos, est évidemment gênant.
Notez tout de même le "presque": Amélie Antoine, lauréate du prix de l'autoédition Amazon, va se faire publier par Michel Lafon, un éditeur traditionnel. Nul auteur n'est prisonnier d'Amazon.
Le point le plus positif pour les auteurs et leur "viabilité financière" dans la société est bien que ce bouleversement dans la démarche - couvertures de plus en plus léchées, argumentaire percutant, liens tissés avec les lecteurs, notamment au travers de newsletters, des réseaux sociaux ou de blogs - ait eu lieu. Bien que la concurrence ne soit pas pour l'instant à la hauteur d'Amazon, elle a le mérite d'exister, et d'avoir compris l'intérêt de soutenir les auteurs autoédités.
Si la tendance se poursuit, à la fois du côté des auteurs pour ce qui est de la professionnalisation, et des plates-formes pour la mise en valeur, il se pourrait bien qu'un beau jour, on se réveille en constatant que les auteurs ne sont plus considérés par les professionnels du livre comme des "hobbyists".
Le terme "hobbyist" est un terme anglais qui peut être traduit par une périphrase, "personne pratiquant un hobby, un loisir", ou plus simplement par le terme "amateur". J'aime bien ce terme de "hobbyist", car il dit de manière très directe ce qui n'est décrit que de manière imparfaite en français.
Récemment, on a vu des articles (je pense notamment à un article de BFM) qualifier les auteurs autoédités "d'écrivains du dimanche", qui se rapproche également très fort de l'acception de "personne pratiquant un hobby", mais en y ajoutant une notion péjorative jouant sur le contraste entre "écrivain" et "du dimanche".
Avec un soupçon de malice, on pourrait renverser le sarcasme qui se cache derrière ce terme d'"écrivains du dimanche" pour affirmer que les amateurs, délivrés des soucis pécuniaires, sont les seuls véritables artistes, car les seuls à même de créer sans aucun souci de plaire, ni aucune considération pour le marché.
Après tout, n'y a-t-il pas dans "amateur" le mot "amoureux"? Être amoureux de son art, je ne vois pas où est le problème là-dedans. Cela me paraîtrait même être un prérequis.
De très nombreux auteurs se sont contentés d'être ces amoureux de leur art, produisant des œuvres de qualité en parallèle de leur métier alimentaire, un peu comme un dérivatif. Stefan Wul, de son vrai nom Pierre Pairault, que j'admire énormément, était dans ce cas. J.R.R. Tolkien lui-même était professeur d'anglais.
Robert E. Howard a quant à lui réussi à échapper à ce tropisme, cette tendance lourde, à force de travail et d'abnégation, en soumettant ses nouvelles à des pulps, célèbres magazines dont l'emblématique Weird Tales - concernant Robert E. Howard, si vous comprenez l'anglais, je ne peux que recommander de regarder le film The Whole Wide World.
Il est intéressant de constater que le travail de nouvelliste désirant se faire publier dans un magazine a pas mal de points communs avec celui de journaliste pigiste dans la presse écrite. Là encore, un autre satellite.
La société a beau mettre littéralement au Panthéon certains écrivains, il ne faut pas croire, elle garde les pieds sur terre, et nombreuses sont les personnes à considérer qu'écrivain n'est pas un métier. Ou alors, un métier de crève-la-faim.
Les seuls vrais professionnels seraient les participants de la chaîne du livre, éditeurs, libraires, bibliothécaires, distributeurs, diffuseurs, publicistes, imprimeurs... plus les rarissimes auteurs qui se sont rendus indispensables à ce marché du livre, de par le nombre de lecteurs et fans qui les suivent. Comme avait su le faire R.E. Howard avec Weird Tales.
C'est pourquoi il me semble raisonnable de penser que par défaut, tous les auteurs sont considérés comme des amateurs. Ce qui explique, bien évidemment, les contrats extrêmement défavorables aux auteurs. Oui, pour un éditeur, il y a souvent "bonne poire" écrit en lettres invisibles sur votre front d'auteur.
Et on peut penser que même les auteurs qui ont gagné en notoriété sont toujours considérés comme des bonnes poires par leur éditeur, dans la mesure où il n'ont pas montré une connaissance suffisamment intime du marché pour savoir où se situait leur meilleur intérêt. Pour gagner le respect de quelqu'un, il faut jouer le même jeu que lui, et non s'extraire du jeu en se disant qu'on est au-dessus de tout cela. Ce n'est pas pour rien si l'auteur qui vend le plus au monde, James Patterson, est aussi un expert en marketing.
Loin de moi l'idée de dire que l'on doit viser à devenir le prochain Patterson. Il en va souvent, tout simplement, de l'avenir de l'auteur: rares sont ceux qui arrivent à vivre à plein temps de leur plume, et s'ils y parviennent, ils ont intérêt, s'ils veulent maintenir cette activité d'écriture à temps plein, à se donner les armes pour y parvenir.
Le bouleversement de l'autoédition par voie électronique
L'autoédition est une belle illustration du fait que la professionnalisation des auteurs découle d'un amateurisme de départ. Un journaliste qui voudrait parler d'écrivains du dimanche pourrait sélectionner des milliers d’œuvres autoéditées à titre d'exemple. Tout en oubliant, bien sûr, les auteurs qui ont une démarche vraiment pro.
Si l'autoédition, en France, y compris par voie électronique, n'a pas vraiment changé le fait que très peu d'auteurs en vivent, le véritable chamboulement se situe en réalité dans la démarche: grâce à Internet, de plus en plus d'auteurs ont une démarche professionnelle, s'inscrivant dans un marché. Il n'y a que comme cela qu'ils s'attireront le véritable respect de la société, et qu'ils cesseront de se faire marcher dessus.
Le fait que la plupart des auteurs autoédités qui réussissent passent exclusivement par Amazon, lequel Amazon fonctionne presque en vase clos, est évidemment gênant.
Notez tout de même le "presque": Amélie Antoine, lauréate du prix de l'autoédition Amazon, va se faire publier par Michel Lafon, un éditeur traditionnel. Nul auteur n'est prisonnier d'Amazon.
Le point le plus positif pour les auteurs et leur "viabilité financière" dans la société est bien que ce bouleversement dans la démarche - couvertures de plus en plus léchées, argumentaire percutant, liens tissés avec les lecteurs, notamment au travers de newsletters, des réseaux sociaux ou de blogs - ait eu lieu. Bien que la concurrence ne soit pas pour l'instant à la hauteur d'Amazon, elle a le mérite d'exister, et d'avoir compris l'intérêt de soutenir les auteurs autoédités.
Si la tendance se poursuit, à la fois du côté des auteurs pour ce qui est de la professionnalisation, et des plates-formes pour la mise en valeur, il se pourrait bien qu'un beau jour, on se réveille en constatant que les auteurs ne sont plus considérés par les professionnels du livre comme des "hobbyists".
vendredi 13 novembre 2015
Retour sur une promo réussie
Au moment où j'écris ces lignes, la trilogie Ardalia, roman de Fantasy, est n°6 sur le site de la Fnac après avoir été n°4 mardi 10 novembre, et n°1 en Fantasy sur le site de Kobo, suite à une promotion exceptionnelle la semaine dernière. Attention si vous êtes lecteur, vous allez avoir la même impression en lisant la suite que lorsqu'un illusionniste vous explique ses trucs, ou lorsque vous regardez des vidéos expliquant les effets spéciaux d'un film. Si vous êtes auteur ou responsable de la promotion sur les sites de la Fnac, Kobo, Google ou Apple, ceci pourrait toutefois vous intéresser...
Numéro 4 sur l'ensemble des ventes ebook Fnac,
un moment historique pour moi
(Cliquez pour agrandir)
Tout d'abord, il faut rendre à César ce qui est à César. Les deux facteurs primordiaux responsables du succès de cette promotion ont été la chance - une promo qui arrive au bon moment pour les lecteurs - et la collaboration active de Kobo et la Fnac en la personne de Camille Modifi (à présent remplacée par Laurie Baum, mais pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le présent article), responsable des relations avec les auteurs et éditeurs sur ces plates-formes.
J'ai pendant longtemps rêvé de "faire mon trou" tout seul, par mes propres moyens, mais il faut bien reconnaître que la puissance promotionnelle d'un gros site de vente ne doit pas être prise à la légère... surtout puisque l'on parle en fait de deux sites, Kobobooks et la Fnac.
Même chose pour Amazon: lorsque les algorithmes du site ont "repéré" que vous grimpez régulièrement, toute une machine promotionnelle se met en marche, qui n'a rien à voir avec ce dont bénéficie un auteur qui vendrait un ou deux ebooks par jour.
C'est Azel Bury dans le podcast de Cyril Godefroy qui m'a fait prendre conscience que, dans ma volonté farouche de défendre les auteurs indépendants sur ce blog, j'avais peut-être tendance à me renfermer un chouïa sur moi-même - ce qui, j'en conviens, est assez paradoxal pour un auteur qui part chaque week-end à la rencontre de ses lecteurs, à l'occasion de séances de dédicaces sur la région parisienne.
En écoutant Azel dans ce podcast si romantiquement intitulé De l'Amour et des Livres, j'ai compris qu'il était dans mon intérêt de me mettre ponctuellement en contact avec la ou les plates-formes de ventes à l'occasion d'opération promotionnelles.
Je l'ai d'autant mieux compris que l'auteur Philippe Saimbert m'avait laissé entendre à plusieurs reprises que Kobo s'ouvrait aux auteurs indépendants.
J'avais aussi besoin de démontrer aux auteurs persuadés que les auteurs indépendants sont forcément des auteurs Amazon qu'il existe une autre voie possible.
Les lecteurs de ce blog savent que je ne suis pas en faveur de la politique actuelle d'Amazon, en particulier de sa politique d'exclusivité des œuvres des auteurs indépendants sur KDP Select.
Non pas que je déteste Amazon, bien au contraire: je leur ai même donné des conseils susceptibles de me redonner confiance, et de faire de cette plate-forme, non plus l'ennemi public n°1 de toutes les autres, mais quelque chose qui s'intègre un peu plus harmonieusement dans le paysage éditorial.
J'ai donc contacté Camille, de Kobo/Fnac, en lui proposant carrément la promotion la plus importante que j'ai jamais faite sur ma trilogie Ardalia: 0,99 € sur une semaine, du 2 au 9 novembre, pour une trilogie de plus de 1200 pages en format ebook.
J'ai mis en avant le fait que cette trilogie, reliée en un volume, n'est pas en vente sur Amazon (seuls les romans individuels le sont). J'ai aussi indiqué que je prévoyais un budget de 200 € de pub Facebook pour cette promo.
Là encore, un budget jamais atteint pour aucune de mes modestes tentatives de pub sur Facebook.
Quel autre géant, en effet, opposer à l'efficacité de Jeff Bezos et d'Amazon, si ce n'est quelqu'un de presque aussi riche que Jeff, Mark Zuckerberg?
Camille a accepté, et contre toute attente, même après que je lui ai envoyé les éléments sur la pub que je comptais lancer, loin d'annuler la promo, elle m'a indiqué les dates du 2 au 9 novembre.
Les trente personnes qui me suivent sur Facebook seront peut-être étonnées de l'apprendre, puisque je n'ai annoncé officiellement cette promo qu'à partir de mon billet du vendredi 6 novembre.
Cela faisait partie de ma stratégie de montée en puissance.
Publicités Facebook : chiffres et stats
Mes ventes étant quasiment au point mort auparavant, je savais aussi que, en me contentant de la promo Kobo sans faire appel à Facebook, le livre resterait invisible au début et ne ferait sans doute aucune vente tant qu'il n'y aurait pas de vraie mise en avant sur l'un des sites, Kobo ou la Fnac. C'était à moi de susciter les premières ventes. Mais je ne voulais pas le faire en annonçant la promo sur les réseaux sociaux et mon blog, ceci afin de tester de manière plus fine l'efficacité de Facebook.
J'avais décliné deux publicités, une à destination du Québec, une de la France. Les deux ciblant le jeune public, jusqu'à 44 ans. J'ai mis cinq euros dans chacune le premier jour. Pour les spécialistes, je n'ai pas créé de pixel de ventes, c'est à dire d'outil me permettant de mesurer précisément qui, parmi ceux qui cliquaient sur les pubs, achetaient.
Le deux novembre, la trilogie s'est vendue à deux exemplaires (à 0,99€). Huit clics sur la pub française à destination du site de la Fnac. Aucune vente au Québec, j'ai donc ramené le budget Québec à 2 €/jour. Le 3 novembre, je passe à dix euros par jour sur la pub française, avec un seul exemplaire vendu pour 18 clics. Déception, donc.
Je constate en regardant mes stats de vente qu'il n'y a aucun clic à partir de la tranche 34-44 ans. Je supprime donc cette tranche pour les deux pubs: elles s'adresseront dorénavant aux 13-34 ans.
Le 4 novembre, un mercredi, je passe à 20 €/jour pour la pub française (la pub québecoise restera à 2€ par jour, sauf le samedi et le dimanche, où elle passe respectivement à 5 puis 10€). Là, 12 ventes, 42 clics.
J'avoue que je ne sais pas à quel moment la trilogie est rentrée dans le bandeau du "top 50" sur Kobo, ce qui, je le sais, aide les ventes. Mais ce n'était certainement pas avant cette journée du mercredi 4.
Le 5 novembre, je reste à 22 €/jour pour les deux pubs: 6 ventes, 26 clics sur la Fnac.
Le vendredi 6 novembre, l'après-midi je passe à 32 €/jour et j'annonce la promo sur mon blog: 16 ventes, 89 clics.
C'est là que j'ai dérapé. Être auteur indépendant, cela veut dire avoir la capacité d'expérimenter et de faire preuve d'audace. Trop, parfois.
Je suis passé à 50€/jour le samedi 7 novembre (juste avant de partir le même jour en dédicace), ce qui était une très bonne manœuvre, mais j'ai cliqué sur le bouton "Instagram", ce qui était, comme on dit dans le Sud, "une vraie caguade".
Instagram, c'est un réseau social très fréquenté par les jeunes, donc ça rentrait dans le cadre de la pub. Sauf que l'outil Facebook, à partir du moment où on le lie à Instagram, n'est plus du tout, mais alors plus du tout au point.
Le 6 novembre, à 32 €/jour j'étais à 89 clics pour 16 ventes, et le 7 novembre à 55 €/jour, Jour Noir d'Instagram, je passe à 446 clics... ouah! Fantastique! Sauf que non, pas du tout: 12 ventes seulement. Le fait d'avoir mis la pub sur Instagram fausse complètement mes stats, et a grandement réduit mes ventes.
Je n'ai pas pu m'en apercevoir dans la journée, étant en dédicace à Fosses.
Si je n'ai pas mis le soir, en rentrant, le statut Facebook: "Qu'est-ce que j'ai merdé aujourd'hui !", c'est que la trilogie Ardalia pointait à la troisième place du classement Fantasy sur Kobo. Ça aurait paru un peu contradictoire, peut-être.
Mais ce n'est pas fini: le samedi 7 novembre au soir, je décoche le perfide bouton Instagram...qui se venge: je ne m'en rendrai compte que le lundi 9 novembre, mais, par une bizarre alchimie, les pubs Facebook et Instagram sont liées: en retirant la pub Instagram, la moitié la plus percutante de mon argumentaire de vente sur la pub Facebook a disparu! Top délire!
Pourquoi ne m'en suis-je rendu compte que le lundi 9 novembre? Parce que le dimanche 8 novembre, Kobo met la trilogie en avant sur sa plate-forme, faisant d'elle l'ebook du jour, une mise en avant vraiment exceptionnelle.
Résultat, 63 ventes dans la journée. C'est grâce à ce chiffre que la trilogie a pu arriver à la quatrième place. Mais elle aurait pu faire mieux si j'avais mieux maîtrisé l'outil Facebook. Nettement mieux.
Je n'ai jamais suivi les cours complet des auteurs Mark Dawson ni de Nick Stephenson sur les pubs Facebook, juste quelques vidéos gratuites.
Je n'ai jamais prétendu être un pro du marketing. Je glane quelques notions ici et là sur le net, mais j'ai fait des études de journalisme, pas de marketing.
Cela signifie bien sûr que n'importe qui peut arriver au même niveau de résultat que moi, à condition de ne pas avoir peur d'investir sur soi-même.
Le dimanche 8 novembre, dont, 34 clics seulement pour 60 € investis. Gulp. Les 63 ventes semblent bien n'être dues qu'à Kobo/la Fnac.
Le lundi 9 novembre, les ventes retombent. Très sèchement. Pire, alors que j'ai mis un budget de 22€ pour la journée du 9, le taux de clics par rapport aux ventes est très mauvais. C'est alors que je m'aperçois du délire concocté par le bouton Instagram, et que je rectifie le tir en modifiant de nouveau l'argumentaire de la publicité (perdant au passage tous les like et partages pour cette pub).
J'ai tout de même un peu remonté la pente dans la soirée du lundi en faisant 6 ventes (pour 20 clics). Puis, la trilogie est revenue à son prix initial.
Je ne suis pas encore revenu sur les 230 € dépensés en tout, comme on le voit sur l'image ci dessous, mais je pense que l'exposition en valait la dépense, et devrait m'aider pour les séances de dédicace.
Le message que je voudrais adresser aux autres plates-formes, telles Google et Apple, c'est de ne pas prendre les auteurs autoédités de trop haut.
Pendant la période promotionnelle, j'ai fait une vente sur Google de la trilogie et une sur Apple.
Faites comme Kobo et la Fnac: embauchez une personne responsable des relations avec les auteurs indépendants et les éditeurs.
Je tiens aussi à souligner que je m'inscris dans un collectif: mes posts sur Facebook ont été partagés par plusieurs auteurs, c'est pourquoi le succès que j'ai pu obtenir est avant tout un succès collectif.
Comparaison avec Amazon
Les auteurs ayant bénéficié de l'offre éclair ne seront sans doute pas impressionnés par ces chiffres. Suite à la promotion dont j'ai bénéficié, j'ai voulu remettre les pieds sur terre en menant une enquête auprès de collègues auteurs ayant bénéficié de l'offre éclair Amazon.
Il en ressort que l'offre éclair "a rapporté" en un jour entre 500 et 1000 ventes à ces auteurs, qui souhaitent conserver l'anonymat. Je n'ai absolument aucun doute quant à ces chiffres.
[EDIT 23/11/2015] Après consultations d'autres auteurs, la fourchette de l'offre éclair sur Amazon serait plus importante: entre 200 et 1000 ventes.
Pourquoi une telle différence avec Kobo/la Fnac?
Je suis persuadé que l'efficacité de l'offre éclairs tient à la base de données utilisateurs d'Amazon, et notamment à leur newsletter s'adressant aux personnes désireuses de bénéficier de ces offres éclairs.
La newsletter Amazon est parfaitement mise en valeur sur leur site, il est facile de s'y inscrire. Elle apparaît en haut de l'écran, juste au niveau des yeux. On ne peut pas la louper.
Les "indispensables alertes Fnac" ne semblent pas si indispensables que cela, puisqu'elles apparaissent tout en bas du site, dans un bandeau difficilement lisible sur fond jaune vif.
Quant à la newsletter Kobo... je n'en ai pas trouvé. Il y a une newsletter à destination des auteurs, mais je n'en ai pas vu pour les lecteurs, et je n'en ai pas vu pour les offres du jour.
Mon chiffre de vente du dimanche 8 novembre, entièrement dû à la mise en avant Kobo (puisque ma pub n'était plus efficace à ce moment), prouve qu'il y a un vrai public sur la Fnac et Kobo.
On va peut-être me traiter d'auteur ingrat (ce qui est faux, j'éprouve une vraie gratitude envers le fait que Kobo se tourne vraiment vers les auteurs autoédités, et j'ai conscience que les grands moyens ont été mis au cours de cette promo-ci), me reprocher de faire des critiques, mais j'estime que Kobo et la Fnac gagneraient grandement à entretenir une relation avec les lecteurs via une vraie newsletter.
Et continuez à soutenir les auteurs indépendants. Ils vous le rendront. Ma pub à destination de la Fnac et Kobo a été vue sur Facebook et Instagram par 82 282 personnes en l'espace d'une semaine.
EDIT 28/05/2017: Pubs Facebook: attention aux "j'aime" frauduleux!
un moment historique pour moi
(Cliquez pour agrandir)
Tout d'abord, il faut rendre à César ce qui est à César. Les deux facteurs primordiaux responsables du succès de cette promotion ont été la chance - une promo qui arrive au bon moment pour les lecteurs - et la collaboration active de Kobo et la Fnac en la personne de Camille Modifi (à présent remplacée par Laurie Baum, mais pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le présent article), responsable des relations avec les auteurs et éditeurs sur ces plates-formes.
J'ai pendant longtemps rêvé de "faire mon trou" tout seul, par mes propres moyens, mais il faut bien reconnaître que la puissance promotionnelle d'un gros site de vente ne doit pas être prise à la légère... surtout puisque l'on parle en fait de deux sites, Kobobooks et la Fnac.
Même chose pour Amazon: lorsque les algorithmes du site ont "repéré" que vous grimpez régulièrement, toute une machine promotionnelle se met en marche, qui n'a rien à voir avec ce dont bénéficie un auteur qui vendrait un ou deux ebooks par jour.
C'est Azel Bury dans le podcast de Cyril Godefroy qui m'a fait prendre conscience que, dans ma volonté farouche de défendre les auteurs indépendants sur ce blog, j'avais peut-être tendance à me renfermer un chouïa sur moi-même - ce qui, j'en conviens, est assez paradoxal pour un auteur qui part chaque week-end à la rencontre de ses lecteurs, à l'occasion de séances de dédicaces sur la région parisienne.
En écoutant Azel dans ce podcast si romantiquement intitulé De l'Amour et des Livres, j'ai compris qu'il était dans mon intérêt de me mettre ponctuellement en contact avec la ou les plates-formes de ventes à l'occasion d'opération promotionnelles.
Je l'ai d'autant mieux compris que l'auteur Philippe Saimbert m'avait laissé entendre à plusieurs reprises que Kobo s'ouvrait aux auteurs indépendants.
J'avais aussi besoin de démontrer aux auteurs persuadés que les auteurs indépendants sont forcément des auteurs Amazon qu'il existe une autre voie possible.
Les lecteurs de ce blog savent que je ne suis pas en faveur de la politique actuelle d'Amazon, en particulier de sa politique d'exclusivité des œuvres des auteurs indépendants sur KDP Select.
Non pas que je déteste Amazon, bien au contraire: je leur ai même donné des conseils susceptibles de me redonner confiance, et de faire de cette plate-forme, non plus l'ennemi public n°1 de toutes les autres, mais quelque chose qui s'intègre un peu plus harmonieusement dans le paysage éditorial.
J'ai donc contacté Camille, de Kobo/Fnac, en lui proposant carrément la promotion la plus importante que j'ai jamais faite sur ma trilogie Ardalia: 0,99 € sur une semaine, du 2 au 9 novembre, pour une trilogie de plus de 1200 pages en format ebook.
J'ai mis en avant le fait que cette trilogie, reliée en un volume, n'est pas en vente sur Amazon (seuls les romans individuels le sont). J'ai aussi indiqué que je prévoyais un budget de 200 € de pub Facebook pour cette promo.
Là encore, un budget jamais atteint pour aucune de mes modestes tentatives de pub sur Facebook.
Quel autre géant, en effet, opposer à l'efficacité de Jeff Bezos et d'Amazon, si ce n'est quelqu'un de presque aussi riche que Jeff, Mark Zuckerberg?
Camille a accepté, et contre toute attente, même après que je lui ai envoyé les éléments sur la pub que je comptais lancer, loin d'annuler la promo, elle m'a indiqué les dates du 2 au 9 novembre.
Les trente personnes qui me suivent sur Facebook seront peut-être étonnées de l'apprendre, puisque je n'ai annoncé officiellement cette promo qu'à partir de mon billet du vendredi 6 novembre.
Cela faisait partie de ma stratégie de montée en puissance.
Publicités Facebook : chiffres et stats
Mes ventes étant quasiment au point mort auparavant, je savais aussi que, en me contentant de la promo Kobo sans faire appel à Facebook, le livre resterait invisible au début et ne ferait sans doute aucune vente tant qu'il n'y aurait pas de vraie mise en avant sur l'un des sites, Kobo ou la Fnac. C'était à moi de susciter les premières ventes. Mais je ne voulais pas le faire en annonçant la promo sur les réseaux sociaux et mon blog, ceci afin de tester de manière plus fine l'efficacité de Facebook.
J'avais décliné deux publicités, une à destination du Québec, une de la France. Les deux ciblant le jeune public, jusqu'à 44 ans. J'ai mis cinq euros dans chacune le premier jour. Pour les spécialistes, je n'ai pas créé de pixel de ventes, c'est à dire d'outil me permettant de mesurer précisément qui, parmi ceux qui cliquaient sur les pubs, achetaient.
Le deux novembre, la trilogie s'est vendue à deux exemplaires (à 0,99€). Huit clics sur la pub française à destination du site de la Fnac. Aucune vente au Québec, j'ai donc ramené le budget Québec à 2 €/jour. Le 3 novembre, je passe à dix euros par jour sur la pub française, avec un seul exemplaire vendu pour 18 clics. Déception, donc.
Je constate en regardant mes stats de vente qu'il n'y a aucun clic à partir de la tranche 34-44 ans. Je supprime donc cette tranche pour les deux pubs: elles s'adresseront dorénavant aux 13-34 ans.
Le 4 novembre, un mercredi, je passe à 20 €/jour pour la pub française (la pub québecoise restera à 2€ par jour, sauf le samedi et le dimanche, où elle passe respectivement à 5 puis 10€). Là, 12 ventes, 42 clics.
J'avoue que je ne sais pas à quel moment la trilogie est rentrée dans le bandeau du "top 50" sur Kobo, ce qui, je le sais, aide les ventes. Mais ce n'était certainement pas avant cette journée du mercredi 4.
Le 5 novembre, je reste à 22 €/jour pour les deux pubs: 6 ventes, 26 clics sur la Fnac.
Le vendredi 6 novembre, l'après-midi je passe à 32 €/jour et j'annonce la promo sur mon blog: 16 ventes, 89 clics.
C'est là que j'ai dérapé. Être auteur indépendant, cela veut dire avoir la capacité d'expérimenter et de faire preuve d'audace. Trop, parfois.
Je suis passé à 50€/jour le samedi 7 novembre (juste avant de partir le même jour en dédicace), ce qui était une très bonne manœuvre, mais j'ai cliqué sur le bouton "Instagram", ce qui était, comme on dit dans le Sud, "une vraie caguade".
Instagram, c'est un réseau social très fréquenté par les jeunes, donc ça rentrait dans le cadre de la pub. Sauf que l'outil Facebook, à partir du moment où on le lie à Instagram, n'est plus du tout, mais alors plus du tout au point.
Le 6 novembre, à 32 €/jour j'étais à 89 clics pour 16 ventes, et le 7 novembre à 55 €/jour, Jour Noir d'Instagram, je passe à 446 clics... ouah! Fantastique! Sauf que non, pas du tout: 12 ventes seulement. Le fait d'avoir mis la pub sur Instagram fausse complètement mes stats, et a grandement réduit mes ventes.
Je n'ai pas pu m'en apercevoir dans la journée, étant en dédicace à Fosses.
Si je n'ai pas mis le soir, en rentrant, le statut Facebook: "Qu'est-ce que j'ai merdé aujourd'hui !", c'est que la trilogie Ardalia pointait à la troisième place du classement Fantasy sur Kobo. Ça aurait paru un peu contradictoire, peut-être.
Mais ce n'est pas fini: le samedi 7 novembre au soir, je décoche le perfide bouton Instagram...qui se venge: je ne m'en rendrai compte que le lundi 9 novembre, mais, par une bizarre alchimie, les pubs Facebook et Instagram sont liées: en retirant la pub Instagram, la moitié la plus percutante de mon argumentaire de vente sur la pub Facebook a disparu! Top délire!
Pourquoi ne m'en suis-je rendu compte que le lundi 9 novembre? Parce que le dimanche 8 novembre, Kobo met la trilogie en avant sur sa plate-forme, faisant d'elle l'ebook du jour, une mise en avant vraiment exceptionnelle.
Résultat, 63 ventes dans la journée. C'est grâce à ce chiffre que la trilogie a pu arriver à la quatrième place. Mais elle aurait pu faire mieux si j'avais mieux maîtrisé l'outil Facebook. Nettement mieux.
Je n'ai jamais suivi les cours complet des auteurs Mark Dawson ni de Nick Stephenson sur les pubs Facebook, juste quelques vidéos gratuites.
Je n'ai jamais prétendu être un pro du marketing. Je glane quelques notions ici et là sur le net, mais j'ai fait des études de journalisme, pas de marketing.
Cela signifie bien sûr que n'importe qui peut arriver au même niveau de résultat que moi, à condition de ne pas avoir peur d'investir sur soi-même.
Le dimanche 8 novembre, dont, 34 clics seulement pour 60 € investis. Gulp. Les 63 ventes semblent bien n'être dues qu'à Kobo/la Fnac.
Le lundi 9 novembre, les ventes retombent. Très sèchement. Pire, alors que j'ai mis un budget de 22€ pour la journée du 9, le taux de clics par rapport aux ventes est très mauvais. C'est alors que je m'aperçois du délire concocté par le bouton Instagram, et que je rectifie le tir en modifiant de nouveau l'argumentaire de la publicité (perdant au passage tous les like et partages pour cette pub).
J'ai tout de même un peu remonté la pente dans la soirée du lundi en faisant 6 ventes (pour 20 clics). Puis, la trilogie est revenue à son prix initial.
Je ne suis pas encore revenu sur les 230 € dépensés en tout, comme on le voit sur l'image ci dessous, mais je pense que l'exposition en valait la dépense, et devrait m'aider pour les séances de dédicace.
Le message que je voudrais adresser aux autres plates-formes, telles Google et Apple, c'est de ne pas prendre les auteurs autoédités de trop haut.
Pendant la période promotionnelle, j'ai fait une vente sur Google de la trilogie et une sur Apple.
Faites comme Kobo et la Fnac: embauchez une personne responsable des relations avec les auteurs indépendants et les éditeurs.
Je tiens aussi à souligner que je m'inscris dans un collectif: mes posts sur Facebook ont été partagés par plusieurs auteurs, c'est pourquoi le succès que j'ai pu obtenir est avant tout un succès collectif.
Comparaison avec Amazon
Les auteurs ayant bénéficié de l'offre éclair ne seront sans doute pas impressionnés par ces chiffres. Suite à la promotion dont j'ai bénéficié, j'ai voulu remettre les pieds sur terre en menant une enquête auprès de collègues auteurs ayant bénéficié de l'offre éclair Amazon.
Il en ressort que l'offre éclair "a rapporté" en un jour entre 500 et 1000 ventes à ces auteurs, qui souhaitent conserver l'anonymat. Je n'ai absolument aucun doute quant à ces chiffres.
[EDIT 23/11/2015] Après consultations d'autres auteurs, la fourchette de l'offre éclair sur Amazon serait plus importante: entre 200 et 1000 ventes.
Pourquoi une telle différence avec Kobo/la Fnac?
Je suis persuadé que l'efficacité de l'offre éclairs tient à la base de données utilisateurs d'Amazon, et notamment à leur newsletter s'adressant aux personnes désireuses de bénéficier de ces offres éclairs.
La newsletter Amazon est parfaitement mise en valeur sur leur site, il est facile de s'y inscrire. Elle apparaît en haut de l'écran, juste au niveau des yeux. On ne peut pas la louper.
Les "indispensables alertes Fnac" ne semblent pas si indispensables que cela, puisqu'elles apparaissent tout en bas du site, dans un bandeau difficilement lisible sur fond jaune vif.
Quant à la newsletter Kobo... je n'en ai pas trouvé. Il y a une newsletter à destination des auteurs, mais je n'en ai pas vu pour les lecteurs, et je n'en ai pas vu pour les offres du jour.
Mon chiffre de vente du dimanche 8 novembre, entièrement dû à la mise en avant Kobo (puisque ma pub n'était plus efficace à ce moment), prouve qu'il y a un vrai public sur la Fnac et Kobo.
On va peut-être me traiter d'auteur ingrat (ce qui est faux, j'éprouve une vraie gratitude envers le fait que Kobo se tourne vraiment vers les auteurs autoédités, et j'ai conscience que les grands moyens ont été mis au cours de cette promo-ci), me reprocher de faire des critiques, mais j'estime que Kobo et la Fnac gagneraient grandement à entretenir une relation avec les lecteurs via une vraie newsletter.
Et continuez à soutenir les auteurs indépendants. Ils vous le rendront. Ma pub à destination de la Fnac et Kobo a été vue sur Facebook et Instagram par 82 282 personnes en l'espace d'une semaine.
EDIT 28/05/2017: Pubs Facebook: attention aux "j'aime" frauduleux!
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vendredi 6 novembre 2015
Promo flash : la Trilogie Ardalia
Pendant tout ce week-end et la journée du lundi, la trilogie Ardalia, roman de Fantasy en format ebook, est en promo à 0,99 € seulement sur la Fnac/Kobo, Apple et Google Play. Au moment où j'écris ces lignes, la trilogie est classée n°29 au classement général Fnac des meilleures ventes ebook, et n°6 des meilleures ventes Fantasy sur la Fnac.
Sur le site Kobobooks.com, la Trilogie Ardalia est n°7 en SF et Fantasy/Fantasy, n°3 en SF et Fantasy/Fantasy/Fantasy épique, et n°3 en Jeunesse/Ados et jeunes adultes/Fantastique et magie.
Elle a fait son apparition dans le fameux bandeau top 50 SF et Fantasy du site Kobobooks.
Jusqu'au lundi 9 novembre (inclus) vous pouvez vous procurer ces quelques 1200 pages de lecture à prix modique en cliquant sur l'un de ces liens (prix habituel: 12,99 €) :
La Fnac Kobobooks Apple iBooks Google Play
Si vous possédez une liseuse Kindle, vous avez la possibilité d'acquérir l'ebook compatible sur mon :
Site d'Auteur (colonne de gauche)
Présentation :
Pelmen doit beaucoup à la famille Boisencroix. Jusqu’à sa rencontre avec Teleg, le fils, il avait pour seule perspective la découpe de peaux de bêtes à l’aide d’un silex à la tannerie nauséabonde de son village. C’est ce nouvel ami qui lui a fait découvrir le travail du bois. Mieux encore, Galn, le père de Teleg, l’a initié au tir à l’arc, et Pelmen s’est révélé tellement doué pour cet art qu’il a réussi à infléchir la course de son destin en devenant archer.
Mais un jour, de mystérieux individus entrent en contact avec Teleg dans une taverne. En lui proposant un fragment d’ambreroche, minerai précieux entre tous, et en lui promettant la richesse, les inconnus parviennent à le convaincre de s’exiler pour travailler dans une mine.
Lorsque Pelmen apprend que ces personnages sont des adorateurs du feu, ennemis héréditaires, il n’hésite pas à se lancer dans l’aventure. Pour retrouver son ami et le tirer des griffes des nylevs, serviteurs du dieu de la destruction, il lui faudra surmonter bien des appréhensions et s’allier avec des êtres étranges et fantastiques : un shaman maîtrisant le souffle d’Aoles, autrement dit le pouvoir du vent, un krongos, créature de la terre capable de s’incorporer à la roche, et enfin des malians adeptes de la magie de l’eau.
Le meilleur roman de fantasy autopublié de ces dernières années - Les Chroniques de l'Imaginaire, août 2013.
Cette version compilée du cycle d’Ardalia comprend les romans Le Souffle d’Aoles, Eau Turquoise et Les Flammes de l’Immolé.
Ce qu'en disent les lecteurs
"Ce qui m'a plu dans ce livre c'est la sensibilité de l'auteur qui transparait dans la narration. Le style est élégant sans être lourd, les descriptions sont riches sans être assommantes et on est totalement dépaysés par cet univers inédit peuplé de personnages étonnants." —Ayaquina
"Vraiment excellent ! Parfaitement bien écrit, d'une richesse de personnages extraordinaire, une imagination débordante, un univers époustouflant de trouvailles. Pour ceux qui n'ont pas peur de sortir des sentiers battus et que les néologismes ne rebutent pas, à lire sans modération." —Monique
"Ce que j'ai vraiment aimé dans ce cycle, c'est que nous restons plongés dans l'histoire du début à la fin. Il est très difficile de décrocher avant d'avoir terminé et c'est très plaisant. Et encore une fois, c'est écrit avec une grande simplicité qui n'est pas là pour nous déplaire, bien au contraire!" —Flynn
Sur le site Kobobooks.com, la Trilogie Ardalia est n°7 en SF et Fantasy/Fantasy, n°3 en SF et Fantasy/Fantasy/Fantasy épique, et n°3 en Jeunesse/Ados et jeunes adultes/Fantastique et magie.
Elle a fait son apparition dans le fameux bandeau top 50 SF et Fantasy du site Kobobooks.
Jusqu'au lundi 9 novembre (inclus) vous pouvez vous procurer ces quelques 1200 pages de lecture à prix modique en cliquant sur l'un de ces liens (prix habituel: 12,99 €) :
La Fnac Kobobooks Apple iBooks Google Play
Si vous possédez une liseuse Kindle, vous avez la possibilité d'acquérir l'ebook compatible sur mon :
Site d'Auteur (colonne de gauche)
Présentation :
Pelmen doit beaucoup à la famille Boisencroix. Jusqu’à sa rencontre avec Teleg, le fils, il avait pour seule perspective la découpe de peaux de bêtes à l’aide d’un silex à la tannerie nauséabonde de son village. C’est ce nouvel ami qui lui a fait découvrir le travail du bois. Mieux encore, Galn, le père de Teleg, l’a initié au tir à l’arc, et Pelmen s’est révélé tellement doué pour cet art qu’il a réussi à infléchir la course de son destin en devenant archer.
Mais un jour, de mystérieux individus entrent en contact avec Teleg dans une taverne. En lui proposant un fragment d’ambreroche, minerai précieux entre tous, et en lui promettant la richesse, les inconnus parviennent à le convaincre de s’exiler pour travailler dans une mine.
Lorsque Pelmen apprend que ces personnages sont des adorateurs du feu, ennemis héréditaires, il n’hésite pas à se lancer dans l’aventure. Pour retrouver son ami et le tirer des griffes des nylevs, serviteurs du dieu de la destruction, il lui faudra surmonter bien des appréhensions et s’allier avec des êtres étranges et fantastiques : un shaman maîtrisant le souffle d’Aoles, autrement dit le pouvoir du vent, un krongos, créature de la terre capable de s’incorporer à la roche, et enfin des malians adeptes de la magie de l’eau.
Le meilleur roman de fantasy autopublié de ces dernières années - Les Chroniques de l'Imaginaire, août 2013.
Cette version compilée du cycle d’Ardalia comprend les romans Le Souffle d’Aoles, Eau Turquoise et Les Flammes de l’Immolé.
Ce qu'en disent les lecteurs
"Ce qui m'a plu dans ce livre c'est la sensibilité de l'auteur qui transparait dans la narration. Le style est élégant sans être lourd, les descriptions sont riches sans être assommantes et on est totalement dépaysés par cet univers inédit peuplé de personnages étonnants." —Ayaquina
"Vraiment excellent ! Parfaitement bien écrit, d'une richesse de personnages extraordinaire, une imagination débordante, un univers époustouflant de trouvailles. Pour ceux qui n'ont pas peur de sortir des sentiers battus et que les néologismes ne rebutent pas, à lire sans modération." —Monique
"Ce que j'ai vraiment aimé dans ce cycle, c'est que nous restons plongés dans l'histoire du début à la fin. Il est très difficile de décrocher avant d'avoir terminé et c'est très plaisant. Et encore une fois, c'est écrit avec une grande simplicité qui n'est pas là pour nous déplaire, bien au contraire!" —Flynn
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