Pour un libraire, recevoir un auteur en dédicace nécessite une certaine organisation: le référencement des livres peut être un écueil et dissuader des libraires de recevoir des auteurs. Pour l'auteur, l'écueil, c'est parfois de se faire payer ses factures par la librairie. L'un et l'autre peuvent résoudre ces deux obstacles d'un commun accord, en permettant à l'auteur de tenir sa propre caisse et d'encaisser directement la vente de ses livres en dédicace en librairie.
Cela se fait en salon, mais jamais dans des librairies: faire en sorte que l'auteur encaisse directement la vente de ses livres auprès des clients au moment de la séance de dédicace. C'est peut-être bien une opportunité manquée de simplifier grandement les choses pour les deux parties.
Il faut bien sûr que le libraire fasse confiance à l'auteur pour lui reverser, soit directement à l'issue de la séance de dédicace un chèque adressé au libraire, ou au service comptabilité du centre commercial, soit peu après la séance, un virement qui correspondra à la marge laissée sur chaque livre vendu. Le règlement peut bien sûr se faire en espèces, si la somme correspondante est réunie à l'issue de la séance.
Grâce à des terminaux comme Sum up, le règlement par carte bancaire, y compris le règlement sans contact, est maintenant très facile pour les auteurs.
Le lecteur va se présenter à la sécurité du centre commercial avec ses livres, il les présente au vigile, qui vérifie la signature de l'auteur et met les livres sous scellé, dans un sac, comme cela se fait déjà.
Personnellement, j'ai l'habitude d'établir une préfacture dès la fin de la séance de dédicace, avec le nombre de livres vendus, la marge du libraire, etc. Cela me permet d'avoir le tampon de la librairie et une preuve de passage. Cette préfacture se transformerait donc en facture définitive, avec la notification "Réglée".
Un avantage supplémentaire dans les grands centres commerciaux ou culturels, c'est qu'il n'y a plus de livres redéposés par les lecteurs: l'auteur demande le règlement pour chaque livre avant même d'apposer sa dédicace. Le chiffre de vente est donc fiabilisé dès le départ. Plus de vérification ultérieure.
Du côté du libraire, il aurait juste à fournir la table et la chaise. Aucune autre démarche nécessaire de sa part.
Bref, cette solution serait une véritable avancée pour les deux parties. A condition de se faire confiance.
[EDIT 02/10/2019] : Un auteur m'a fait cette réflexion pertinente: "sous quelle dénomination les libraires vont-ils encaisser leur marge? Parce que si les livres ne sont pas référencés, ils risquent d'être obligés de les référencer tout de même, pour justifier la marge qu'ils touchent."
J'ai eu une idée: la location d'un espace de dédicace dans le magasin. La marge libraire sur chaque livre devient le prix de location de l'espace pour la journée.
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