J'ai eu confirmation cette semaine qu'il n'y avait pas de place cette année pour moi au salon Trolls & Légendes. Un salon de la Fantasy qui devient complètement mainstream puisqu'il n'accueille si j'en juge par la liste des participants aucun auteur autoédité en 2015. Je ne participerai donc cette année à un aucun salon du livre. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a parfaitement moyen de vivre de sa plume et de rencontrer des lecteurs en se passant complètement des salons. Vous avez dit contre-intuitif ?
J'ai réalisé en parcourant la liste des participants à Trolls & Légendes que si j'y avais participé, j'aurais été le seul auteur autoédité à le faire.
Je suis bien sûr déçu de ne pas y aller, d'autant que j'ai de la famille à Mons: c'est pour moi l'occasion de revoir l'une de mes tantes et sa famille.
Néanmoins, je trouve une vraie satisfaction à ne pas être la "caution morale" de l'autoédition à Trolls & Légendes: au moins, les choses sont claires, le salon s'adresse à des auteurs traditionnellement édités (et si vous êtes auteur autoédité de Fantasy et présent à Mons, n'hésitez pas à opposer votre démenti en commentaire de ce blog, vous serez le bienvenu).
Maintenant, la question que vous vous posez peut-être si vous êtes auteur autoédité depuis peu: est-ce que ça vaut le coup de participer à un salon du livre?
Après tout, il existe pléthore de salons, dont de nombreux sont gratuits, et il m'arrive même d'être démarché par des organisateurs de salon lorsque je suis en dédicace en centre culturel.
Eh bien, ce qu'il faut savoir, c'est que les salons sont conçus avant tout pour l'édition traditionnelle.
Certes de nombreux salons accueillent des autoédités, mais d'après mon expérience, on n'y vend pas, ou très peu. La fréquentation y est vraiment très basse.
Le seul salon d'autoédités auquel j'ai participé avait été une véritable catastrophe: prévu pour des auteurs autoédités et non pour le public, il n'y avait été fréquenté que par des auteurs. Mon pire souvenir de dédicace.
Plus vous montez en grade dans la fréquentation du salon, plus vous avez des gros stands tenus par des libraires, des auteurs publiés "à l'ancienne" connus, et plus les tarifs de participation pour tenir un stand grimpent. Trolls & Légendes restait à cet égard une rare exception, mais maintenant qu'il est devenu complètement mainstream (ou "respectable", si vous préférez), je ne serais pas surpris que les prix des stands grimpent.
Alors, oui, il est sans doute possible de trouver quelques salons "juteux" pour l'autoédité en France. Toutefois, cela nécessite de développer une véritable expertise des salons, et pour cela, il faut avoir cette fibre particulière, et ne pas craindre de se prendre son lot de gadins...
Participer à un salon en tant qu'auteur autoédité débutant peut être une expérience à mener, cela dit. Il faut tout essayer.
Moi, j'ai déjà donné, merci.
Mais vous n'avez qu'à regarder dans la colonne de droite de ce blog pour savoir que j'ai trouvé d'autres moyens d'être présent en dédicace, des moyens qui excluent une grande partie du risque financier pour l'auteur puisque les centres qui m'accueillent prennent simplement une marge sur les livres vendus.
Et je pense que mon bilan 2014, première année où j'ai vécu à temps plein de l'écriture, prouve que l'on peut être auteur et tout à fait exister sans salon, en faisant vivre ses livres auprès du public, et en faisant de belles rencontres.
Je participerai d'ailleurs à l'opération Livre en live des Cultura, avec une première dédicace prévue au magasin de Ste Geneviève le 21 février à partir de 10h00, et une deuxième dès le lendemain, le 22 février au Cultura Plaisir (et pour la première fois dans ce centre culturel).
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