A l’occasion de la Fête des Pères (jusqu’au dimanche 21 juin compris), j'offre l’ebook du troisième et dernier tome du
Cycle d’Ardalia, Les Flammes de l’Immolé, roman de Fantasy. Plus de 500 pages d’épopée épique à télécharger gratuitement sur Amazon, La Fnac/Kobo, Apple et Google Play. Faites vite, le temps est compté!
La grande traque avait commencé, et les hevelens étaient le gibier.
Quand se conclurait-elle ? Et comment ? Impossible de le prédire.
L’armée de Malia vaincue, les forces de la Destruction font le siège
de la Porte des Canyons et se répandent dans les Steppes Venteuses.
Pour chaque enfant du vent ou de l’eau capturé et précipité dans la
Grande Déchirure, c’est un nylev, un être de feu qui naît. Pelmen,
Laneth, Lominan et Elisan-Finella doivent convaincre les krongos de se
joindre à leur lutte désespérée. Mais les êtres de pierre ne sont qu’une
poignée, et plus rien n’entrave Valshhyk, l’Immolé…
Le meilleur roman de fantasy autopublié de ces dernières années - Les Chroniques de l'Imaginaire, août 2013.
Les Flammes de l’Immolé est le troisième et dernier tome du cycle d’Ardalia, roman de science-fantasy.
Un coup de chapeau au blog E-Reading and Ray Tracing, qui a en mars 2015 renvoyé dans les cordes ce que l'on pourrait appeler le mythe du "grand méchant format propriétaire" dans un article intitulé Interopérabilité du livre électronique. Où il apparaît qu'Amazon n'est pas le seul acteur vicelard et cupide de l'ebook, ô surprise, à vouloir fidéliser les lecteurs en les empêchant de changer de machine...
Il y a un reproche tout à fait fondé que l'on peut faire au format propriétaire: c'est de devoir, si l'on change de machine, convertir les centaines d'ebooks que l'on possédait sur sa liseuse d'ebooks via le logiciel Calibre vers, par exemple le format Amazon, si on migre dans le sens du format .epub vers le format propriétaire d'Amazon, le .mobi et ses déclinaisons. Si l'on est un grand lecteur, c'est clairement dissuasif.
Malheureusement, l'article Interopérabilité du livre électronique démontre que les DRM (verrous numériques) que vous possédez sur vos ebooks légalement achetés chez Apple ou la Fnac, par exemple, rendront eux aussi inévitable l'utilisation du logiciel Calibre (qui permet, grâce à certains plugins dont la légalité est douteuse, d'enlever les DRM), si par exemple vous passez de la lecture sur iPad à la lecture sur Kobo (et vice-versa).
Si vous n'achetez que sans DRM, c'est que vous êtes bien informé. Cela signifie aussi que vous évitez délibérément certains ebooks publiés chez de gros éditeurs. Ce n'est pas le cas du grand public.
Vous me direz, Amazon autorise aussi les éditeurs et auteurs indépendants à mettre des DRM sur les ebooks vendus sur son site. Il est toutefois possible de repérer facilement sur Amazon les ebooks avec ou sans DRM, comme on peut le voir dans cet article.
J'avais déjà signalé en 2012 le problème posé par les DRM.
Le débat qui concerne le "format propriétaire" d'Amazon et son "écosystème fermé" est à mon avis un faux débat. Les sites qui fournissent de l'ebook gratuit en toute légalité comme Projet Gutemberg ou Feedbooks proposent à chaque fois la version Amazon. Si vous achetez une Kindle, vous n'avez aucune crainte à avoir de ne pas trouver l'ebook dans le bon format, parce que même si c'était le cas, et même si le livre avait des DRM, il serait encore possible de le convertir à l'aide de Calibre.
Je souhaiterais, pour ma part, qu'Amazon rende ses liseuses compatibles avec l'epub. Mais ce n'est pas le cœur du combat pour l'instant.
Si les éditeurs voulaient mettre la pression à Amazon sur son format propriétaire, ils n'utiliseraient plus que le Watermarking (une technique de "tatouage numérique") et non plus les DRM. Comme le précise l'article d'E-Reading and Ray Tracing, certains éditeurs le font, mais c'est loin d'être le cas de tous.
Si les constructeurs voulaient concurrencer Amazon, ils se créeraient une boutique commune à toutes les liseuses d'ebook, quelle que soit leur marque, et ils s'interdiraient de reformater du fichier epub.
Surtout, ils permettraient sans discrimination aux auteurs indépendants de diffuser leurs ebooks sur leur plate-forme, ce qui est encore loin d'être le cas partout (Bookeen, Cultura, suivez mon regard). Même le site Feedbooks ne permet pas aux indépendants d'y vendre leurs œuvres.
Pour l'instant, les intérêts individuels, que ce soit des constructeurs, des revendeurs ou des éditeurs, font qu'il n'est absolument pas possible pour eux de présenter une ligne de front unie contre Amazon. Ils se contentent donc de brandir l'épouvantail du format propriétaire censé enchaîner le lecteur.
Sauf que dès que l'on creuse un peu, on s'aperçoit que cet épouvantail n'a aucune substance...
Comment réagir lorsque, en tant qu'auteur, on vous sollicite pour des interventions extérieures? Certes, on s'intéresse à vous et cela peut sembler flatteur. L'auteur averti aura pourtant tout intérêt à mettre son égo de côté pour entrer dans des considérations bassement matérielles. En d'autres termes, si vous faites de l'écriture votre activité à plein temps, faites-vous rémunérer!
Lorsque j'étais tout jeune auteur, si un membre du corps enseignant m'avait abordé en me demandant d'intervenir dans sa classe pour parler de mes livres, j'aurais réagi en demandant à cette personne combien je devais la payer pour que cela arrive.
A présent, lorsqu'un enseignant me pose la même question, ce qui m'arrive de temps en temps en tant qu'auteur jeunesse, je montre un intérêt poli, mais je ne donne jamais suite.
Une part de moi en éprouve de la culpabilité: je comprends qu'en communiquant la passion qui m'anime à de jeunes esprits, je peux donner un autre sens à leur vie, leur faire entrevoir la richesse de la langue française, l'épanouissement d'une activité créative, la sensualité de l'écriture, le souffle exotique de l'imagination, les vibrations incroyablement positives quand ce que vous couchez sur le papier (ou l'écran) entre en résonance avec un autre esprit...
Une autre part de moi, celle de l'auteur capable de se glisser dans la peau d'un personnage, y compris dans la vraie vie, va se mettre à la place de ce professeur de collège qui s'approche de ma table de dédicace.
"Cet auteur, là, il a l'air de s'ennuyer à mourir à sa table. Il n'y a personne autour de lui. Plutôt que de perdre son temps ici, il ferait mieux de venir dans ma classe. Il pourrait montrer l'intérêt d'apprendre la langue française. Qui sait, susciter des vocations. Et même si ce n'est pas le cas, il pourrait apporter un témoignage sur sa vie d'artiste. Etant donné que les jeunes n'ont pas de tabous dans leurs questions, ça pourrait être intéressant de savoir comment il fait pour sa sécurité sociale, sa mutuelle et sa retraite. Surtout s'il est à plein temps. Et puis ça me conforterait dans mes propres choix professionnels, moi qui ait toujours rêvé d'écrire un bouquin..."
Je caricature? Peut-être, mais quand vous pratiquez l'autoédition à temps plein dans votre vie et que vous commencez à prendre de la bouteille, vous envisagez d'abord le pire avant de penser au meilleur.
Les questions que l'on peut vous poser peuvent être gênantes, d'une part en vous donnant l'impression d'étaler votre misère, d'autre part en vous plaçant dans une position défensive, face à des interrogations d'ordre certes rationnel, liées à la vie quotidienne.
Or, une passion, ça ne se justifie pas. Ça se vit.
La société et son aspect rationnel ne vous pousseront jamais dans le sens de votre passion. Vous êtes auteur. Vous allez contre l'ordre établi et la pression sociale, ne l'oubliez pas. Vous aurez beau protester ne pas faire de politique, cela n'y changera rien.
Si vous deviez expliquer toutes les galères que vous avez vécues avant d'arriver à vivre de votre passion, il y a de fortes chances que votre discours devienne dissuasif, et que vous vous mettiez donc à aller dans le sens de la pression sociale. Il est fort possible que vous vous mettiez à recommander de trouver un boulot alimentaire à côté, alors que vous savez toute la frustration que cela peut engendrer quand on a vraiment le feu sacré.
Mais d'un autre côté, vous êtes quelqu'un d'honnête et vous ne désirez pas embellir votre activité de manière artificielle, serait-ce par omission.
Bref, vous vous retrouvez dans une situation impossible.
Si vous êtes à temps plein sur l'écriture sans être un auteur best-seller et que vous n'ayez pas de fortune personnelle, il y a de fortes chances que votre période d'activité soit une période "à risque" pour vous: une période où, contrairement à l'enseignant qui vous fait cette demande, vous ne générez pas de revenus additionnels pour la retraite, vous ne cotisez pas pour une mutuelle et autres "menus détails".
Ce que je veux dire, c'est que même si vous passez votre temps le nez en l'air à rêver à vos personnages, votre temps est précieux. La situation étant bien sûr différente si vous avez du travail à temps partiel (là, tout dépend de votre motivation à vivre ou non de l'écriture).
Si l'on vous demande d'intervenir dans un milieu professionnel ou scolaire, à vous de savoir négocier. Pour moi, étant donné l'interruption que peut causer ce genre d'intervention, je ne demanderais pas moins de 300 € par demi-journée, sachant que toute demi-journée entamée est due (en gros, même si je ne reste qu'une heure c'est 300 €). Hors défraiement. Le chèque doit vous arriver avant intervention, systématiquement.
C'est bien sûr juste une indication. Si vous avez 3000 € de loyer par mois à payer, vous demanderez sans doute davantage.
Le cas est évidemment différent si vous êtes jeune auteur et prêt à tout pour vous faire connaître. La passion, encore et toujours. Ce qui me permet de boucler la boucle...
[EDIT Charte des auteurs et illustrateurs]: Selon la Charte des auteurs et illustrateurs, le tarif pour une intervention est de 413 € brut pour la journée de rencontres, 249 € brut pour la demi journée.
Dans un article d'IDBoox au premier abord négatif par rapport aux ventes d'ebooks, puisque intitulé "Baisse des ventes d'ebooks aux USA en 2014" figure en réalité l'information cruciale pour les auteurs autoédités écrivant dans le domaine de la romance, du thriller, de la fantasy et des polars (et à mon avis aussi de la Science-Fiction). Selon cette information officielle du non moins officiel institut de statistiques Nielsen, le point de bascule a été atteint aux Etats-Unis en 2014 pour les œuvres relevant des genres que je viens de citer.
C'est sans doute le cas depuis plusieurs années, et je l'avais d'ailleurs déjà annoncé sur ce blog. C'est maintenant officiel, d'après Nielsen: En 2014, le genre des livres numériques pour adultes sont ceux
qui se vendent le plus et particulièrement la romance, la fantasy,
les thrillers et les polars. Ces catégories représentent 50% des
ventes (citation de l'article d'IDBoox).
Les statistiques officielles mettent toujours un certain temps à rattraper la réalité. Alors pourquoi ce terme de point de bascule?
Parce que les auteurs bien informés, notamment par le site Author Earnings, savent, chiffres à l'appui que les auteurs autoédités vendent plus d'ebooks, ou livres numériques, que les cinq plus gros éditeurs des Etats-Unis réunis.
Ils savent aussi que leurs statistiques de vente ne sont pour l'instant pas prises en compte par les organismes officiels, mais le sont par un site comme Author Earnings, mis en place par des autoédités.
Ils savent donc, qu'à partir du moment où en tant qu'auteurs autoédités pris collectivement, ils vendent plus d'ebooks que les plus gros éditeurs, et qu'à partir du moment où de manière générale, dans les genres où ils écrivent (romance, thriller, fantasy, polar, excusez du peu!) il y a plus d'ebooks qui se vendent que de livres papier, l'avenir est clairement dans le camp de l'autoédition et non de l'édition traditionnelle.
Pourquoi? Parce que les auteurs n'ont plus besoin de passer par des éditeurs pour diffuser leurs ebooks sur Amazon (KDP Publishing), Kobo/la Fnac (Kobo Writing Life) ou Apple (iTunes Producer, Smashwords). Ils peuvent le faire tout seul, de même qu'ils peuvent externaliser les corrections, voire corriger leurs ouvrages entre auteurs pour faire baisser les coûts, trouver eux-mêmes leurs couvertures, etc.
Et ils fixent leur prix eux-mêmes, et décident de leurs promotions et de leur stratégie.
Ce qui arrive aux Etats-Unis se répercute de manière très claire en Grande-Bretagne et en Allemagne, mais aussi, de manière moins nette sans doute pour le moment, en France.
En France, on parle de 5% de vente d'ebooks, mais on ne dispose pas des statistiques sur les différents genres. Si vous mettez les ventes d'ebooks sur le même registre que les ventes de livres scolaires, de non fiction, etc., c'est sûr qu'il y a moyen de biaiser fortement les stats qui intéressent directement les auteurs autoédités de fiction.
Si vous ne prenez que les chiffres des éditeurs (par exemple du SNE) sans tenir compte des ventes d'auteurs autoédités, vous biaisez encore plus les statistiques et les chiffres.
Alors, l'article parle d'une baisse des ventes des ebooks de 6% aux Etats-Unis. Rien d'étonnant à cela, puisque, à la suite des négociations entre Amazon et Hachette, Amazon a perdu le droit de pratiquer des rabais sur les ebooks des éditeurs traditionnels, qui du coup, vendent de facto plus cher, et donc, moins d'ebooks, afin de protéger leur marché sur les livres papier.
Il est important de préciser que cette étude porte sur les 30 éditeurs les plus importants du pays. Eux voient leurs ventes d'ebooks baisser, et mécaniquement, on constate dans le dernier rapport d'Author Earnings portant sur les 50,000 ebooks les plus vendus sur le seul Amazon (Amazon représente 65% du marché sur les ventes d'ebooks aux Etats-Unis), que les auteurs indépendants sont passés devant en termes de vente d'ebooks, sans doute pas devant les 30 éditeurs les plus importants, mais du moins devant les 5 plus gros, ce qui est déjà considérable.
Les auteurs indépendants ne sont pas concernés par la baisse des ventes de 6%, n'ayant pas augmenté les tarifs de leurs ebooks afin de leur faire atteindre le même niveau de prix que les ebooks des gros éditeurs maintenant affichés à leur prix réel, c'est à dire sans rabais de la part d'Amazon.
Il n'est pas dit du tout que le volume total d'ebooks vendus aux Etats-Unis ait baissé en 2014. Selon moi, il est probable qu'il ait encore augmenté.
Il ne s'agit pas non plus de dire que le marché de l'ebook est ou sera une mine d'or pour les auteurs en France. Même pour l'édition traditionnelle, les ventes moyennes de livres en France se situent entre 100 et 600 exemplaires par roman (lire l'interview instructive en bas de cet article). On est très très loin d'un Eldorado.
Ceux qui touchent pour l'instant le pactole à coup sûr sont les financiers à la tête des groupes d'édition, groupes issus de la fusion de nombreux éditeurs. Pour l'instant. Cela peut, cela doit changer.
Ce qui me réjouit, c'est que de plus en plus, l'information devient transparente sur les chiffres de vente, ainsi que sur les possibilités et perspectives: pourquoi aller alimenter une sorte de Veau d'Or, quand on sait qu'on a la possibilité de se forger un petit appoint, aussi modeste soit-il, en vendant soi-même directement ses écrits?