Trump, Musk et, par ricochet, Poutine et Kim Jung-un, mais aussi, Nétanyahou : 2024 restera dans mon esprit comme l'année où les méchants ont gagné. Dans ces ténèbres de plus en plus épaisses, l'éclat de lumière de la chute du régime le plus terrible au monde, celui de Bashar el Assad, n'en a été que plus aveuglant. Même si Bashar lui-même vit maintenant comme un roi en Russie, ce qui est d'une ironie pour le moins cruelle.
Par égoïsme, par calcul à court terme, mais aussi par haine notamment de l'islam, par détestation du changement dans les mœurs et par anti-wokisme, les occidentaux semblent de plus en plus nombreux à vouloir rejeter les idées de démocratie et de droit de l'homme pour se jeter dans les bras de futurs dictateurs en votant pour eux. Parmi les gens qui votent rassemblement national, on trouve aussi bien le villageois qui n'a pas un seul musulman ni une seule personne issue de l'immigration dans son village, que le musulman, citadin d'une grande ville qui cherche à garder son pré carré et ne veut surtout pas que d'autres personnes de couleur émigrent en France.
Peur, haine, égoïsme s'allient au rejet des valeurs issues de la seconde guerre mondiale pour nous plonger dans un monde de plus en plus violent et poutinien, pourrait-on dire. Les démocraties, déjà moins nombreuses et apparemment plus fragiles que les dictatures dans le monde, rejettent les idées de coopération et d'entente qui les ont menées au progrès économique et à la prospérité pour aller vers quelque chose de beaucoup plus négatif.
A l'image de l'emblématique Bolloré, certaines personnalités à la tête de grands groupes font la promotion d'un nouveau fascisme décomplexé. D'une part, ils espèrent situer le combat sur le terrain politique pour détourner l'attention de leurs propres pratiques économiques déjà dictatoriales, d'autre part, étant dictateurs de leurs propres entreprises, ils se disent que des systèmes autoritaires sont plus efficaces pour s'enrichir de manière immense. L'exemple de Bashar el Assad, là encore, vient à l'esprit, prêt à fabriquer du captagon pour s'enrichir en dehors de toute contrainte et de toute morale.
2025 s'ouvre donc avec des peuples occidentaux qui semblent prêts à se rallier à l'exemple suprémaciste de Trump. Quelles que soient apparemment les exactions de Trump, comme l'idée de faire main basse sur le Canada. Mais Trump n'étant que le pion de Poutine, on sait dans ce cas quelle personne diffuse les idées qui semblent à présent prévalentes dans le monde. Réseaux sociaux et mensonges jouent bien sûr un rôle essentiel là-dedans, à l'image du X de Musk.
La guerre en Ukraine, en 2025, va rester le pivot qui fera pencher le monde dans un sens ou dans l'autre. Saurons-nous garder un soupçon de dignité humaine en continuant à soutenir l'Ukraine, ou bien l'égoïsme va-t-il encore l'emporter en 2025 ? La question va se poser avec de plus en plus de force.
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