lundi 9 décembre 2024

L'Essence des Sens : chapitre 24

A titre expérimental, j'ai décidé de faire paraître un nouveau chapitre de mon dernier roman, L'Essence des Sens (Science-Fiction), sur ce blog chaque semaine. Voici le vingt-quatrième.

24. Le flux miraculeux 

Jaynak se tourna vers Naldeia, une expression horrifiée sur le visage. La main auparavant placée sur le cubar se dirigea vers son front, lequel ne l’irritait pourtant plus. Puis revint le long du corps. Naldeia était plus proche de lui qu’il ne s’en souvenait. Ses yeux reflétaient confiance et sérénité. A cause de cela, quand elle lui prit la main qui ne tenait pas l’orbar et la redisposa sur le cube d’argelen, Jaynak se laissa faire. Naldeia posa sa propre paume sur le bloc. Jaynak hésita. Devait-il entraîner Naldeia sur Nprim, le nœud de communication primaire ? 

Ce fut elle qui prit la décision. D’autorité, elle se connecta sur un nœud inconnu de Jaynak, et comme c’était elle qui avait l’initiative, elle devint son guide et il se retrouva cantonné au rôle de suiveur. Il aurait pu enlever sa main du cubar pour rompre la communication, mais sa curiosité l’emporta. Autour d’eux, dans l’argelen tout était calme. Ce nœud était privé et, semblait-il, inviolable. Il ne devait guère être fréquenté, car Jaynak ne percevait pas de signature résiduelle. Il ressentait l’essence toute proche de Naldeia. Quand elle s’exprima, ce fut avec la clarté et la force caractéristique de l’argelen d’ambre. 

« Nous pouvons parler ici. Personne ne peut nous entendre ni intercepter nos échanges. 

– Tu savais comment me rendre ma mémoire. Tu connais donc Belganov. 

– Il ne va pas tarder à nous rejoindre. » 

S’il ne permettait pas de capter les expressions du visage, l’argelen communiquait malgré tout l’humeur de son interlocuteur. Jaynak avait conscience que ses paroles s’accompagnaient des picotements de la peur et de l’incertitude. Celles de Naldeia, à l’inverse, étaient comme une douce brise vous invitant à vous relaxer. 

« Tu fais donc partie du réseau que nous traquons. Tu es une Réfractaire. » L’accusation fut cette fois suivie d’un souffle desséchant. 

« Est-ce que tu te considères vraiment comme un Fervent de Grendchko ? Au plus profond de toi-même ? Si oui, tu es libre d’interrompre cette conversation, et d’utiliser ton p-com pour me dénoncer à l’ORG. » 

Les questions furent posées sur un ton neutre, mais un vent glacial accompagna le reste. La partie de Jaynak située dans le monde réel contempla sa main sur le bloc d’argelen à côté de celle, plus frêle et délicate, de Naldeia. La jeune femme demeurait dans une position d’attente. 

« J’ai eu droit au paralyseur, la première fois. Me feras-tu goûter à ton disrupteur dès que j’aurais le dos tourné ? » 

Une sorte de frôlement insistant se fit ressentir. Une tierce personne souhaitait les rejoindre dans ce nœud d’argelen. Non sans une certaine irritation, Jaynak se concentra sur la sensation. « Je suis Belganov », lui communiqua le frôlement. Jaynak grimaça intérieurement, mais émit le message de bienvenue traditionnel. En conjonction avec celui de Naldeia, il permettait à Belganov de les rejoindre dans le nœud privé. 

Une vibration particulière dans l’argelen indiqua la présence du nouveau venu. Les souvenirs de leur première rencontre revinrent à Jaynak d’un point de vue modifié, comme s’il s’était vu dans un miroir, et il sut que c’était bien Belganov qui se trouvait parmi eux. « Vous m’avez trahi, accusa-t-il. Vous m’avez paralysé avant de m’ôter le souvenir de notre rendez-vous. Puis vous m’avez abandonné à l’extérieur de votre tanière, pour que les commandos de Grendchko me retrouvent. 

– J’ai respecté votre choix, corrigea Belganov, et Jaynak reconnut en pensée les inflexions de voix du vieil homme. Vous avez choisi de ne pas rester parmi nous, et je vous avais prévenu que la neutralité n’était pas possible. Vous auriez de toute façon été intercepté par les sbires de Grendchko, qui vous auraient interrogé à mon sujet. Il était impératif que je demeure dans l’ombre, je n’ai donc pas eu d’autre recours que d’utiliser un orbar d’effacement mémoriel de courte période. Vous devez reconnaître la sagesse de mes propos d’alors. La neutralité n’était pas possible, puisque pour survivre, vous avez dû devenir un Fervent de Grendchko. 

 – Et vous, de votre côté, pour m’espionner, vous m’avez envoyé Naldeia. 

– Je n’y suis pour rien. La malchance a voulu qu’elle n’ait pu échapper à cette rafle. Elle n’a repris contact que récemment, une fois que vous avez été affecté à l’ORG. 

– Je ne suis pas sûre que j’aurais pu survivre au Stage de Remise sur la Voie si tu n’avais pas été là, Jaynak. » 

Jaynak manqua retirer sa main du cubar, tant la révélation le prit au dépourvu. La partie non immergée de son esprit observa le visage de la jeune femme, et il lui sembla lire la tendresse dans son regard. « Tu essaies de me manipuler, protesta-t-il. 

– L’argelen d’ambre ne ment pas. Je suis prête à faire cocon de mon esprit pour toi. Joins-toi à moi dans la matrice, et tu sauras. » 

Le visage de Jaynak devint plus foncé, et il frissonna. La formule employée par Naldeia, « faire cocon de son esprit » était celle utilisée pour vérifier la correspondance avec l’être aimé par le biais de l’argelen d’ambre. C’était une connexion intime qui révélait les émotions profondes de l’autre, et permettait même de capter quelques pensées. Jaynak savait être à la croisée des chemins. Lui aussi n’était pas certain qu’il aurait pu avoir les ressources pour surmonter les épreuves du stage sans le soutien moral qu’elle lui avait procuré. La simple idée de continuer à travailler pour l’ORG alors qu’elle n’en ferait plus partie équivalait à plonger dans un précipice. 

Jaynak prit une inspiration, et appliqua l’enseignement des Guides Communiants. Il visualisa un cocon et sut que Naldeia en faisait autant. Leurs esprits se mélangèrent. Bien que Naldeia se soit concentrée sur leurs souvenirs communs du Stage, Jaynak eut l’impression de la percevoir de manière plus intime que jamais, dans son intégralité. Les émotions de la jeune femme étaient aussi poignantes que les siennes en revivant les derniers moments aux côtés des infortunés Glenk et Lorkcho. Lendev lui avait inspiré un certain désir, à son désarroi, et Pechko, principalement de la curiosité. Ils revisitèrent en accéléré les épreuves qui leur avaient été imposées. Très souvent, les émotions de la jeune femme faisaient écho aux siennes propres. Il y avait eu une volonté de dissimulation chez elle plus puissante que la sienne — elle savait faire partie des Réfractaires, alors que lui ne masquait son ressenti et ses pensées à l’époque que par instinct de survie. Naldeia avait éprouvé de l’intérêt pour lui, et ce sentiment avait peu à peu gagné en force, à ce qu’il pouvait en juger. Il percevait chez elle la peur de le perdre, qui là encore, faisait écho à un sentiment similaire chez lui. 

S’efforçait-elle de le convaincre de rejoindre les Réfractaires ? C’était une évidence, mais du moins était-elle persuadée que c’était la meilleure chose à faire, pour lui aussi bien que pour leur éventuel futur commun. Après une si longue période d’ambiguïtés et de faux semblants, les révélations de l’argelen faisaient à Jaynak l’effet de se retrouver sous une cascade d’eau limpide qui l’aurait débarrassé de la boue lui recouvrant le corps et le visage. Enfin il pouvait y voir clair. En s’efforçant de lire les motivations de Naldeia, il ne fut pas étonné de découvrir sa ferveur envers l’argelen et les anciennes manières de faire. Il y avait en elle une volonté de justice, de rétablissement des droits des citoyens, et, par-dessus tout, de la vérité. 

De temps à autre, Jaynak recevait en écho des idées et sentiments intimement familiers, qui n’étaient pas ceux de Naldeia — elle aussi sondait son esprit, et cherchait à savoir ce qui faisait sens pour lui. Parmi les principes qu’elle exhumait de manière si indiscrète, il y avait certes le besoin identique de justice et de vérité, mais également le respect de l’autorité en place et la quête d’une certaine tranquillité. Des impératifs qui faisaient souvent opter Jaynak pour le statu quo, même dans une situation dégradée, avec une baisse de sa qualité de vie. 

Se percevoir ainsi par le prisme d’une personnalité extérieure comme celle de Naldeia, dont il admirait la force de caractère, le rendit honteux de celui qu’il était. Oui, lui aussi éprouvait de la colère rentrée envers Grendchko et un sentiment de révolte, mais contrairement à Naldeia, il était capable d’accepter la domination du leader de manière passive pendant toute son existence. Il avait permis à son fatalisme de prendre le pas et de gérer sa vie, c’est-à-dire qu’il était à peu près aussi maître de son destin qu’en laissant dériver sa barque au gré du courant. Le fait qu’une bonne partie des Nadariens se comportent comme lui n’était pas pour autant une excuse. 

Peu à peu, les cocons se refermèrent, et chacun regagna sa sphère propre. 

« Tu dis vrai, émit Jaynak dans la direction de Naldeia. Quelque chose est réellement né entre nous, qui nous a rendus plus forts. 

– Mais ça ne suffit pas pour que tu rejoignes nos rangs ? 

– Au contraire. Moi aussi, je veux sortir du mensonge. L’argelen n’est pas corrompu comme le prétend Grendchko. C’est lui qui est corrompu. Je l’ai toujours su, sans oser vraiment le dire tout haut. 

– Tu es prêt à assumer toutes les conséquences de cette décision ? 

– Je le crois. Je vois notre fusion mentale comme une dernière chance qui m’est offerte. 

– Dans ce cas, intervint Belganov, vous allez devoir accomplir un ultime saut de la foi. Vous allez devoir me laisser vous hypnotiser. » 

Des vibrations discordantes entouraient à présent Jaynak. C’était lui qui les émettait, et elles représentaient sa surprise. 

« Je sais que vous ne me croyez pas au sujet des nanites qui seraient présents dans au moins l’un des deux cerveaux de nos concitoyens — et dans le vôtre. Si vous souhaitez nous rejoindre, vous allez pourtant devoir admettre à titre provisoire ma théorie. Nous sommes capables de tenir cette conversation en toute liberté, et sans que l’ennemi ne puisse l’apprendre, parce que nous utilisons l’argelen. Comme vous le savez, celui de nos deux cerveaux que nous appelons secondaire est dédié à l’argelen. Idées et connaissances y résident un certain temps, sauf si nous avons un besoin immédiat d’agir à partir de ces idées. Alors, le transfert se fait sur notre cerveau primaire. Le nanite, produit par les Fengirs mais dont je soupçonne qu’il est issu de la technologie avancée des Ektrims, ne parvient pas à opérer dans notre cerveau secondaire. Par ailleurs, notre biologie permet à celui-ci de reprendre les contrôles moteurs si le primaire est endommagé. De la même manière, il peut exercer cette fonction si j’applique une séquence hypnotique qui endormira le cerveau primaire, et communiquera une série d’instructions au secondaire. 

– Quelles seront les conséquences de cette hypnose ? 

– Vous serez capable d’user de vos cinq sens, mais sans avoir la maîtrise de vos actes. 

– Si je comprends bien, je deviendrai en quelque sorte votre avatar dont vous aurez pris le contrôle, et je me retrouverais en mode spectateur. N’avez-vous pas l’impression d’emprunter à vos ennemis les méthodes que vous prétendez dénoncer ? 

– Ce “contrôle”, comme vous dites, n’est pas aussi poussé que dans les simulations en salle holo. Celui que j’obtiendrai sera très rudimentaire, et très provisoire. » 

Jaynak lâcha un soupir, puis s’efforça de faire le point. « Pour résumer, vous craignez qu’une fois notre conversation terminée, si j’agis par moi-même, à l’aide de mon cerveau primaire, le nanite ne se mette à communiquer mes actes à l’ennemi ? 

– C’est votre intention de devenir un Réfractaire qui sera aussitôt identifiée. Vous serez alors en danger. 

– Je ne sais pas si cette idée de me faire hypnotiser me plaît... Pourquoi, au lieu de ça, n’utilisez-vous pas la même technique que lors de notre première rencontre ? Vous n’aviez eu qu’à poser votre doigt sur mon front, si je me souviens bien. Vous m’aviez dit alors que “je me sentirais plus libre”. Vous aviez donc neutralisé le supposé nanite, sans pour autant me priver du contrôle de mon corps. 

– Je salue votre perspicacité, Jaynak. » L’intéressé se sentit traversé par des ondes de chaleur émises par Belganov, qui étaient la manifestation psychique de son admiration. « Cette manière de faire n’est hélas possible que si je me trouve à proximité physique. Naldeia ne dispose pas de l’outil adéquat. 

– Et nous devons faire vite, compléta la jeune femme. Yrkel et Nejb ne sont peut-être pas très brillants, mais je me méfie de Beyl. 

– Et toi ? demanda Jaynak en invoquant l’image de Naldeia. Tu n’as pas eu droit à ton propre nanite ? 

– Je fais partie des Réfractaires historiques, c’est-à-dire que ceux qui m’ont élevée m’ont tenue à l’écart la plupart du temps de la vie en société, et en particulier des grandes communions. Sans savoir comment l’ennemi opérait, les premiers Réfractaires ont appris, en interrogeant l’argelen, que c’était au moment des communions sacrées que la plupart des nôtres se retrouvaient, en quelque sorte, transformés — ou infectés, si tu préfères. Malheureusement, ils ne sont pas parvenus à convaincre la majorité des gens. On les prenait pour des complotistes, ou juste pour des particuliers qui cherchaient à se rendre intéressants. 

– Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les détails, pointa Belganov. Etes-vous prêt, Jaynak ? » 

Jaynak redressa la tête. Aussi insensé qu’il puisse paraître, le récit des Réfractaires était cohérent. Il n’arrivait pas à mettre le doigt sur une faille de raisonnement. Et le temps pressait, évidemment. Le moment était venu d’écouter son instinct, et de faire ce dont il avait été incapable jusqu’à présent — se lancer tête baissée dans cette aventure. « Je suis prêt. 

– Alors, ouvrez-vous à moi. Abaissez vos défenses mentales. » 

Jaynak fit de son mieux pour lâcher prise. Tout d’abord, il crut que rien n’avait changé. Il était toujours en contact avec Naldeia dans l’argelen, libre de ses pensées et paroles. C’est en revenant dans la caverne où tous deux se trouvaient que les premiers signaux alarmants se manifestèrent. Non seulement tout était devenu flou, mais des odeurs fortes de pierre l’assaillaient par moments, pour aussitôt disparaître. Sa main se crispa sur l’argelen, mais il perçut la pensée de Naldeia. 

« Ne résiste pas. » 

Belganov n’avait pas menti, c’était là un vrai saut dans l’inconnu. Jaynak laissa aller sa main. Le décor et les traits de Naldeia à ses côtés se précisèrent, sans pour autant atteindre le même degré d’exactitude dont il était familier. Le monde avait pris une teinte orangée, les couleurs étaient devenues saturées. 

« Nous avons terminé la reconnaissance d’une première caverne périphérique, indiqua Naldeia. Nous passons à la suivante. 

– Vous avez donc déjà eu le temps de vous assurer que les cibles ne se trouvaient pas dans la caverne principale ? » 

Les voix résonnaient de façon tout à fait inhabituelle, mais Jaynak décela une certaine incrédulité dans le ton de Beyl. 

« Affirmatif, fit Naldeia de manière peut-être un peu trop catégorique. Nous revérifierons bien sûr dans quelques minutes. » 

Elle se mit en mouvement, et Jaynak voulut pousser un cri quand ses membres s’animèrent de leur propre chef. 

Aucun son ne sortit — Belganov avait donc bien pris les commandes. A l’en croire, le contrôle sur son corps ne serait que temporaire, ce qui ne laissait à Naldeia qu’une marge de manœuvre restreinte. Quel que fût le plan, il fallait le lancer maintenant. Voir son corps progresser à la suite de Naldeia sans pouvoir bouger la tête ni agir de quelque façon que ce fut était une expérience extraordinairement frustrante. 

Ils repassèrent dans la caverne principale, et Naldeia se dirigea d’un pas décidé vers un corridor qui s’enfonçait dans la roche. Avant d’y parvenir, toutefois, elle se retourna et Jaynak vit son expression se faire soucieuse. « Nejb ? Pourquoi ne restes-tu pas à ton poste ? 

– Désolé, rétorqua celui-ci. Tu n’es pas mon n+1. » 

Naldeia fit volte-face, et décolla de son corps un petit appareil que Jaynak n’avait pas remarqué jusque là. L’objet sphérique était doté d’un bouton sur lequel elle appuya. Jaynak ressentit quelque chose de diffus au niveau d’une oreille. L’objet devait servir à neutraliser les dispositifs de traçage, ce qui comprenait son oreillette. Naldeia s’élança vers l’avant, et le corps de Jaynak s’évertua à suivre la cadence. 

Il ne pouvait y avoir qu’une explication, réalisa ce dernier. Nejb, et sans doute Yrkel avaient reçu un ordre direct et confidentiel de Beyl. Et si l’androïde avait jugé nécessaire de les couper tous deux des directives données aux autres, c’est qu’il soupçonnait une traîtrise de la part de Naldeia. Jaynak s’entendait respirer d’une manière étrange, et eut confirmation que Belganov n’avait qu’une maîtrise imparfaite de son corps. Il courait en bougeant bizarrement les bras et même les jambes. 

Par deux fois, le couloir se subdivisa, mais les bruits de pas dans le dos de Jaynak se rapprochaient, tandis que Naldeia prenait quant à elle une avance irrésistible. Elle disparut derrière une colonne de pierre, et Jaynak sut qu’il allait être repris. Cette fois, il n’y aurait pas de Stage de Remise sur la Voie pour lui. 

Il rejoignit à son tour la colonne, qu’il dépassa. Son avance était à présent très courte. Il avait cru entrapercevoir une ombre tapie dans un recoin, et sentit un mouvement. Puis le claquement sec inimitable — la décharge d’un disrupteur. 

Belganov le fit se retourner, juste à temps pour voir Nejb, le visage décomposé s’écrouler. Naldeia surgit à ses côtés, son disrupteur encore en main, et lui empoigna le bras. La sensation de toucher était également affectée, dans le sens d’un amenuisement. Naldeia opéra tours et détours jusqu’à une section apparemment lisse de la paroi rocheuse, qui s’ouvrit pourtant devant eux. Ils s’y engouffrèrent, Jaynak vacillant sur ses jambes. 

Un Belganov au visage lui aussi étrangement orange accourut. Il tenait entre ses mains un casque argenté, dont il coiffa Jaynak. Tout se mit à tournoyer autour de celui-ci au moment où ses jambes se dérobaient. Il se retrouva rudement assis à même le sol. A la douleur qu’il éprouva, il prit conscience d’être en train de regagner le contrôle sur son corps. 

 

 

Aucun commentaire: