mercredi 10 août 2016

Avatar, le dernier maître de l'air

Dès 2010, année de sortie du Souffle d'Aoles, premier tome de la trilogie Ardalia, des lecteurs m'ont signalé une série (d'ailleurs adaptée en cette même année 2010 en film) de type manga, Avatar, le dernier maître de l'air, offrant apparemment de nombreuses similitudes avec Ardalia. Je ne me suis pas renseigné sur le sujet car à cette époque, j'étais en pleine écriture du deuxième tome et je ne souhaitais pas me laisser influencer. Mais aujourd'hui, 10 août 2016, je suis tombé par hasard sur le 17ème épisode de la saison 1 sur France 4, et je confirme que les similitudes sont bien présentes. 

Télégraphie Mentale, c'est le terme utilisé par Mark Twain pour expliquer le processus par lequel deux créateurs peuvent concevoir dans la même période des créations similaires. Ces créations de l'esprit peuvent aussi bien être des œuvres de fiction que des inventions. 

Un peu comme si l'on puisait dans la même source d'inspiration, ou que l'on exploitait le même filon ou la même veine à distance, sans s'être jamais rencontrés en tant que créateurs. 

C'est ce que j'expliquais aux lecteurs que je rencontrais: n'ayant jamais vu aucun épisode d'Avatar, le dernier maître de l'Air, le manga, je ne pouvais pas m'en être directement inspiré. 

L'épisode que j'ai vu aujourd'hui m'a semblé de qualité. J'étais plutôt content que la trilogie soit comparée à cette série, même si l'adaptation en film a apparemment été très décevante. 

Attention, la suite contient des SPOILERS sur mon livre et la série. Si vous préférez vous réserver la surprise de la découverte de l'un ou de l'autre, mieux vaut cesser de lire ici.

J'ai pu constater qu'une première similitude était physique: 


Dans la série Le Maître de l'air à gauche, la tonsure fait penser à celle des moines, et le héros m'a d'ailleurs fait penser dans un premier temps à un moine Shaolin. 

Dans le Souffle d'Aoles, le héros a en fait des cheveux, qui finissent par repousser tout au long des romans.

Les protagonistes ont 4 ans de différence: Aang, le dernier maître de l'air à 12 ans là où Pelmen, le personnage principal du Souffle d'Aoles en a 16.

On remarque une autre différence: les trois narines de Pelmen, à droite.

Si ses trois narines permettent à Pelmen de sentir le vent, ce qui lui est très utile pour toucher sa cible, et lui offrent un odorat plus développé, il est avant tout archer, et n'a aucun pouvoir propre sur le vent. 

En revanche, il rencontrera effectivement des shamans d'Aoles (en référence à Eole, dieu du vent) qui eux, ont des pouvoirs sur le vent. 

Dans le Souffle d'Aoles, on parle plus de vent que d'air, et de la manière dont les hevelens, le peuple du vent, a appris à tirer parti des veguer'en, des plantes spéciales, pour orienter le vent dans les canyons dans lesquels ils vivent. 

Ils parviennent ainsi à propulser des chariots à voile le long des défilés rocheux, mais aussi les ailes des moulins qui font office d'élévateurs, notamment dans la cité d'Alveg, bâtie à flanc de montagne. 

Les ailes d'Aoles de mon roman font penser aux deltaplanes utilisés dans le maître de l'air, et le temple de l'air Boréal, bâti sur une montagne, offre une vraie similitude avec la cité d'Alveg.... et aussi des différences. Ainsi, on ne retrouve pas de statues de type asiatique dans Alveg, et la cité où Pelmen se retrouve à partir du troisième chapitre est connue sous le nom de cité aux mille passerelles. Elle comporte aussi de vastes plates-formes qui lui confèrent un caractère totalement différent de la cité du maître de l'air.

La philosophie qui semble imprégner la série Avatar me semble de type asiatique, là où dans la trilogie Ardalia, c'est avant tout le rapport avec une nature sauvage que j'ai mis en avant - même si les dieux ont aussi leur importance. 

L'univers d'Avatar est aussi de type steampunk: il y a des chars en acier, la propulsion à vapeur a été inventée, ce qui n'est pas du tout le cas dans l'univers d'Ardalia, plus primitif. Le seul métal qui existe est peut être forgé est l'ambreroche, mais il est très rare.

Le peuple du feu est un peuple guerrier utilisant des machines dans Avatar, là où on a affaire à un peuple élémentaire voué à la destruction dans Ardalia. Les deux ont en commun de jouer le rôle du méchant. 

L'aspect complot/investigation/intrigues me semble plus développé dans mes livres (la guerre n'arrive pas tout de suite), là où j'ai vu quelque chose de beaucoup plus direct dans l'épisode d'Avatar. Mais bon, difficile de juger sur un seul épisode.

Dans la série Avatar comme dans la trilogie Ardalia, il y a un peuple de l'eau et de la terre en plus de ceux du feu et de l'air, avec chacun leurs pouvoirs propres. 

Il y avait donc suffisamment de similitudes pour que je m'intéresse à la date de création des deux univers. 

D'après le site Wikipédia, le premier épisode d'Avatar avait été prévu pour novembre 2004, ce qui me fait penser que la série a été créée en 2003 ou 2004. 

J'ai commencé à imaginer mon univers d'Ardalia en 2004, bien que le premier roman ne soit sorti qu'en 2010. On est donc très proche au niveau des dates, ce qui est plutôt troublant.

J'ai trouvé amusant de comparer ces deux expériences de création, et je dirais que les amateurs d'Avatar ne seront pas trop dépaysés en découvrant la trilogie

La trilogie me semble s'adresser davantage à des jeunes adultes qu'à un public de jeunes ado comme le dernier Maître de l'Air, ce qui est aussi une différence notable. Néanmoins, j'en conseille aussi la lecture à partir de 12 ans (et jusqu'à 112!).

En tout cas bonne lecture, ou bon visionnage! :)

PS: la couverture du Souffle d'Aoles a changé depuis 2010:

Couverture de 2010: 



 
Dernière couverture:  


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