A titre expérimental, j'ai décidé de faire paraître un nouveau chapitre de mon dernier roman, L'Essence des Sens (Science-Fiction), sur ce blog chaque semaine. Voici le quarante-deuxième.
42. Rétribution
« Les rapports des espions de la Confédération sont formels, dit Naldeia. Les forces de l’Expansion font mouvement. La IIIe, la Vème, la VIIe et la IXe flotte. De deux choses l’une. Soit il s’agit d’un leurre et les Ektrims et leurs alliés Zayborgs et Fengirs vont attaquer ailleurs. Soit ils se dirigent vraiment sur Nadar pour y semer la destruction et y récupérer un maximum de ressources. Si c’est bien leur plan, dans un second temps, ils mettront le cap vers Quantor, où les attendent d’autres réserves de trinocium et denorium. L’amirauté de la Confédération des Planètes Unies croit en cette seconde hypothèse. Elle pense que les espions ennemis se sont laissés endormir par les rumeurs de massification de la flotte de la C.P.U. dans les secteurs les plus stratégiques du quadrant. En résumé, Coordonnateur, d’après l’amirauté, l’Expansion a bel et bien l’intention de faire de Nadar un exemple.
– Et donc, la Confédération nous demande l’autorisation de pénétrer en masse dans notre système ? »
Par delà les années-lumière, l’hologramme du Coordonnateur Telnov regardait Naldeia d’un air martial. L’homme avait les épaules larges. Au-delà de sa rigidité toute militaire, de l’intelligence brillait dans l’éclat bleuté de ses yeux. Il donnait le sentiment de la compétence.
« C’est exact, Coordonnateur. L’arrivée des flottes ennemies dans notre système serait une question de jours tout au plus.
– Vous avez l’autorisation. Que les strates de nos ancêtres nous soient favorables.
– Elles le seront, Coordonnateur. Je vous transmets les coordonnées des points d’entrée prévus de l’ennemi, et ceux de notre flotte. »
Naldeia salua, puis mit fin à la communication avant d’envoyer les données par un canal ultra sécurisé. Un mois en temps galactique universel s’était écoulé depuis que le croiseur ektrim avait manqué anéantir toute vie sur Nadar en cherchant à s’en prendre à Altanis. Jaynak avait recouvré son vrai visage, au sens premier du terme. Les moments qu’ils avaient vécus ensemble avant son retour sur Nadar avaient été d’autant plus intenses et grisants que tous deux savaient qu’ils étaient peut-être les derniers. Dans ses périodes de doute, Naldeia puisait dans ces souvenirs de l’intimité partagée sur le Rapier pour retrouver de la confiance. Il y avait aussi ces messages que Jaynak lui envoyait de temps en temps.
Tous les Nadariens s’étaient vus retirer leur nanite ektrim. La sœur de Jaynak, Niducia, n’en revenait pas de son ignorance passée ni de l’étendue des secteurs d’ombre dans lesquels baignait la mémoire collective des Nadariens. En historienne passionnée, elle s’était plongée dans les zones de la matrice qui avaient été jusque là interdites à ceux qui n’étaient pas des Réfractaires. L’oncle de Jaynak, Irkouk, n’avait cessé de pavoiser depuis que sa famille avait été mise devant l’évidence, quitte à encourir l’irritation des parents de Jaynak. Merek avait eu du mal à accepter un changement aussi radical. Faire le deuil d’un proche aurait déjà été quelque chose, mais faire celui d’une réalité entière était une toute autre montagne à gravir. A l’instar de très nombreux de ses concitoyens, il avait recours à des Sondeurs de l’âme pour le guider au travers de ses phases de déni, et démonter les informations falsifiées que l’ennemi s’efforçait de colporter au sein des réseaux internes de la planète. Processus aussi délicat que difficile, tant l’ego était au cœur du déni. Mais les preuves en faveur des Réfractaires étaient multiples, et l’argelen, le plus précieux des alliés. Merek avait fini par accepter de remonter dans un chasseur, et de se mettre au service de la nouvelle alliance. Ses compétences allaient être sollicitées beaucoup plus rapidement qu’il ne l’aurait sans doute souhaité.
Naldeia retransmit auprès de Shaella et de l’amiral du Rapier le consentement de Telnov. L’heure était venue de retourner au bercail, mais les circonstances n’auraient pu être plus dramatiques.
Shaella McGinnis embrassa du regard le panorama au travers de la baie vitrée. Les astéroïdes épars faisaient figure d’intrus au milieu du rassemblement de bâtiments. Il y avait là L’Axanor, le Ka’Zel’Tan, le Thaïlakan, le Casper Prime, L’Ondarim, le Trompe la Mort, L’Ixu, le Longarm, et bien d’autres. Issus pour la plupart des systèmes de la Confédération des Planètes Unies, les immenses croiseurs, accompagnés de frégates et de destroyers étaient venus discrètement, au compte-goutte. Des dispositifs d’occultation installés sur les astéroïdes assuraient une relative confidentialité à la flotte — les perturbations gravitationnelles pouvaient signaler à un observateur attentif qu’il y avait anguille sous roche. Aussi imposante fût-elle, la flotte ne représentait cependant qu’une partie du dispositif mis en place. D’autres forces de projection s’apprêtaient à emprunter différents Relais en direction du système d’Altanis. La Confédération jouait gros dans cette partie de poker menteur. Si les Ektrims perçaient à jour ses intentions, la C.P.U. délivrerait un effroyable coup d’épée dans l’eau, qui aurait au mieux pour conséquence la perte de l’une de ses planètes ou de ses bases stratégiques.
Au pire, des systèmes entiers pouvaient tomber.
C’était l’audace même du pari qui en faisait tout le sel. L’amirauté avait souscrit à l’idée de Shaella. Selon elle, les Ektrims estimeraient probablement que l’action de la Confédération envers Nadar se limiterait à ses opérations commando et autres tentatives sous couverture de subversion du pouvoir. Pour renforcer ce point de vue, quand le Coordonnateur Belganov avait déclaré placer sa planète sous la protection de la Confédération, le Haut Conseil de la C.P.U. n’avait confirmé aucun engagement immédiat. Un processus législatif avait bien été annoncé du bout des lèvres, long et tortueux, qui devrait permettre à Nadar d’adhérer à la Confédération des Planètes, à terme. Mais cette démarche prendrait des années, laissant l’opportunité à l’Expansion de frapper bien plus tôt. L’idée était de donner l’impression de faiblesse, de lourdeur et d’irrésolution au niveau politique, du côté de la Confédération. Nadar, quant à elle, en se proclamant sous la protection de la C.P.U. sans vraiment l’être officiellement, apparaissait comme désespérée, réalisant tout à coup que son départ de l’Expansion la plaçait dans un vide juridique extrêmement dangereux.
Nadar était la chèvre attachée à son piquet, qui bêlait d’autant plus fort qu’elle sentait le prédateur se rapprocher.
Le jeu était cruel, mais nécessaire. Shaella se tourna vers Lucinda. A sa surprise, la dirigeante de Vels & Associés avait tenu à rester sur le Rapier, où se trouvait aussi son compatriote Balchak. « Vous êtes sûre que vous ne voulez pas retourner parmi les vôtres ? L’Amaranox pourrait vous accueillir. » La frégate quantorienne était l’une des quelques-unes qui devaient participer à l’engagement. La Fondation des Indépendantistes avait été prévenue de la probabilité d’une bataille galactique, mais n’avait dépêché en soutien que de rares bâtiments de tonnage moyen — c’était sans doute pour le mieux, car des mouvements trop importants auraient risqué d’éveiller l’attention des espions de l’Expansion.
« Je souhaite abuser encore un peu de votre hospitalité, dit Lucinda. Comme je vous l’ai déjà expliqué, vous m’avez trop bien convaincue. Je ne pourrais croire en l’avenir de Quantor que si les forces de l’Expansion sont stoppées pour de bon. Le Rapier me paraît le meilleur point d’observation.
– Parce que vous croyez que nous allons nous contenter d’observer ?
– Je me suis préparée à cette bataille.
– Dans ce cas, veuillez regagner votre cabine et prendre un peu de repos. Vous pourrez nous rejoindre au poste d’observation réservé aux membres du Diligent quand nous serons sur le point de sortir de l’hyperespace. »
Belganov se précipita sur la console qui relayait les données des détecteurs longue portée. Les analyseurs étaient formels, une flotte appartenant à l’Expansion venait bien d’apparaître aux confins du système d’Altanis. Le moment était venu de voir si les exercices d’entraînement à la défense interstellaire avaient été bien assimilés. « Déclenchez l’Opération Riposte, dit-il au Coordonnateur Telnev. Placez la planète en alerte indigo. » Il tourna son regard vers l’icône représentant Halnev. C’était un canal d’urgence, et le Premier Guide Communiant d’Argea ne tarda pas à se manifester. « Vous prenez le relais sur la planète, dit-il après lui avoir expliqué la situation. Je vais coordonner la défense à partir du Strator.
– Comme vous voudrez, Premier Coordonnateur. » L’air peiné sur le visage d’Halnev ne laissait aucun doute quant à sa désapprobation.
Belganov ne chercha pas à lui fournir de justification. Ils en avaient déjà discuté et débattu, Belganov ne pourrait se contenter d’organiser la défense à partir d’Argea. C’était pourtant simple à comprendre. Il n’avait pas sauvé miraculeusement la planète une première fois, en prenant l’initiative d’une intervention de la dernière chance, pour assister de loin au combat interstellaire qui allait décider du destin de son peuple. Il se leva de son fauteuil et prit place dans son monopode. Equipé de propulseurs antigrav, l’engin, suivant sa programmation, le conduisit vivement au hangar où l’attendait sa navette. L’équipage de six personnes y arriva au même moment. Bientôt, le transporteur léger décolla en direction de l’orbite éloignée de Nadar, où veillait le Strator.
Les robots de réparation avaient redonné au vaisseau mère nadarien toutes ses capacités. Depuis un mois, toute la planète avait complètement basculé en économie de guerre. Les chantiers navals tournaient à plein régime, essentiellement focalisés sur la remise en état de la flotte. Coupée qu’elle était des relations économiques avec ses anciens alliés, Nadar ne pourrait sans doute pas tenir indéfiniment à ce rythme, c’est pourquoi il y avait une petite part de soulagement mêlée aux inquiétudes terribles qui assaillaient Belganov — enfin, le dénouement approchait. Il rejoignit la salle de commandement du Strator.
« La flotte ennemie est de taille beaucoup plus modeste que nous le craignions, annonça Telnev. C’est la VIIe. Il est possible que les autres aient été retardées. Si nous frappons maintenant, les probabilités de l’emporter sans trop de pertes sont de 80 %. Cela nous permettrait de réduire les forces ennemies, plutôt que d’attendre qu’elles se regroupent.
– C’est sans doute un piège, dit Belganov. Mieux vaut patienter, puisque nos alliés ne sont toujours pas arrivés.
– S’ils arrivent », dit Telnev.
Belganov l’interrogea du regard, mais le Coordonnateur de la flotte n’ajouta rien. S’il y avait eu du nouveau du côté de Naldeia, il l’en aurait prévenu. Ses doutes ne reposaient donc que sur le caractère extraordinairement inhabituel de cette alliance avec la C.P.U. Plutôt que de répondre, Belganov se contenta de s’efforcer de communiquer la confiance par son attitude. Il passa en revue les croiseurs, cuirassés, destroyers, et frégates qui s’éloignaient en ce moment de Nadar afin d’éviter à la planète toute retombée néfaste du titanesque combat à venir. Du coin de l’œil, il surveillait la flotte de l’Expansion. Il remarqua une nuée de petits points s’échapper du corps des troupes.
« Chasseurs ennemis déployés », dit l’Adepte affecté aux détecteurs courte portée.
Belganov vérifia les données transmises par l’Intelligence Synthétique du Strator. Parmi les chasseurs et bombardiers des premières vagues adverses, il n’y avait que des Retaliators et des Crushers. Des vaisseaux pilotés par des nadariens, faisant partie des forces détachées de manière permanente au sein des flottes de l’Expansion. Depuis la révolte sur Nadar, le commandement s’était en vain efforcé de joindre ces chasseurs. Il aurait fallu les rapatrier et extraire leurs nanites ektrims avant de commencer les séances de désendoctrinement, mais ce n’avait pas été possible.
« Ils cherchent à créer de la confusion, dit Belganov. Provoquer de l’indécision parmi nos pilotes pour les rendre plus vulnérables.
– A mon avis, c’est pire que ça, dit Telnev. Regardez ! »
Magnifiée par les soins du Coordonnateur de la flotte, des lignes de chasseurs Zarin Zayborgs, accompagnés d’Intimidators et Gen-A fengiriens s’étaient mis en formation d’attaque. L’Intelligence Synthétique du Strator fit apparaître un second hologramme sur un champ plus large, où l’on aperçut distinctement un destroyer faire feu de ses canons à protons sur l’un des chasseurs aux avant-postes, qui explosa. En passant d’un hologramme à l’autre, Belganov vit que les Zarins et Intimidators tiraient également. Les Retaliators et Crushers disparaissaient les uns après les autres dans des gerbes de plasma.
« Ils sont en train d’assassiner les nôtres !
– Comme nous avons détruit les leurs, dit sombrement Telnov. C’est une rétribution. Une vengeance, si vous préférez. »
Belganov fut sur le point de donner l’ordre de se lancer à l’assaut. Il vérifia alors les détecteurs.
Une flotte de la Confédération des Planètes Unies venait d’apparaître, mais à l’autre bout du système — bien trop loin pour aider les chasseurs nadariens. « Votre hypothèse d’un piège qui nous est tendu semble bien se confirmer, fit Telnov. Les forces de l’Expansion cherchent à nous attirer près de leur point de chute. L’IS du Strator estime elle aussi que nous sommes loin d’avoir vu la totalité de la flotte ennemie. Une partie est probablement occultée, mais la majorité doit sans doute être en hyperespace.
– Nous n’avons pas le choix, dit Belganov avec résignation. Notre premier devoir est envers Nadar. En nous rapprochant d’eux, c’est notre planète que nous risquerions. Activez les détecteurs de neutrinos. Nous devons identifier toute tentative de contournement pendant que notre attention est attirée ailleurs. »
Les Retaliators et Crushers en avant de la flotte ennemie effectuaient des manœuvres d’évasion sans pour autant répliquer contre leurs agresseurs. Que leur comportement soit dû à l’implantation de nanites ektrim, à leur conditionnement ou à la désactivation à distance de leurs armes par l’ennemi, le résultat était dramatique. Ils disparaissaient les uns après les autres, balayés par une adversité bien supérieure. Belganov reçut plusieurs appels de commandants de vaisseaux désireux de se porter au secours des pilotes nadariens.
Il leur interdit de bouger. Le spectacle de destruction était à vous glacer le sang. Belganov devait se répéter que la puissance ne résidait pas dans l’action dans ce cas de figure, mais bien dans le contrôle de ses émotions. Il fallut attendre qu’il ne reste plus aucun des chasseurs nadariens issus des rangs de l’Expansion pour que la IIIe, la Vème et la IXe flotte apparaissent dans toute leur écrasante supériorité. La Vème et la IXe se révélèrent toutes proches de la VIIe, prouvant que la mise à mort des chasseurs nadariens avait bien été un traquenard — la IIIe provenait d’un autre point du système. La Vème et la IXe se mirent à s’éloigner de la VIIe, de manière à maximiser l’impact lorsqu’elles frapperaient simultanément.
« C’est la fin, murmura Telnov. Nous ne pourrons jamais espérer résister contre cela.
– Il le faudra bien, dit Belganov. Nous devons faire front, envers et contre tout. »
Vaisseaux mères, vaisseaux amiraux, croiseurs, cuirassés, destroyers, frégates et porte-missiles étaient en nombre si important que l’on aurait pu croire qu’il s’agissait de chasseurs. Quoique plus puissantes que la VIIe flotte, les forces nadariennes allaient être submergées.
Le Rapier était lancé à vitesse maximale en direction de la flotte des protecteurs de Nadar. Il n’était que l’un des croiseurs parmi les centaines en provenance du système d’Estregor. Une à une, les autres flottes de la Confédération des Planètes Unies apparurent dans le système d’Altanis. Shaella nota avec satisfaction que trois des flottes alliées avaient emprunté des trajectoires qui leur permettraient d’empêcher la IIIe flotte ennemie de rejoindre la bataille. Le piège se refermait — à moins bien sûr que les espions de la Confédération n’aient été bernés et que l’Expansion n’envoie en ce moment même des flottes supplémentaires.
Une fois le Rapier suffisamment proche des forces de Belganov, ses Skinangels, Ionthunder et Belligerant jaillirent de ses hangars, comme ils le faisaient de ceux des autres bâtiments de tonnage important. Il était temps, car les chasseurs nadariens se battaient quant à eux à un contre dix contre l’ennemi. Pour se maintenir en vie, ils n’effectuaient que des incursions rapides hors de la protection des boucliers de leurs croiseurs, destroyers et cuirassés. Ces mêmes boucliers rougeoyaient sous l’éclat incessant des tirs de turbolasers et canon à plasma, et voyaient leur résistance sapée par les canons à ions et à protons. Des éclairs bleutés jaillissaient de croiseurs ektrims. L’espace était illuminé d’explosions, souvent d’ailleurs en provenance de contre-torpilles venant annihiler les tentatives de destruction on provenance de l’ennemi.
Shaella fit un point rapide sur la situation. La convergence des alliées à impulsion maximale avait été massive. Les flottes parvenues en défense de Nadar s’avéraient désormais plus nombreuses et mieux équipées que celles pourtant très imposantes de l’Expansion.
L’augmentation cérébrale de Shaella fonctionnait à plein régime, lui faisant remonter les données en provenance des différentes zones du secteur. Ce n’était pas elle qui était aux commandes du Rapier, mais elle approuvait les décisions de l’amiral qui officiait dans la salle de commandement.
Longtemps, la bataille titanesque parut indécise. Shaella apprit que quatre croiseurs ennemis s’étant désoccultés non loin d’Altanis avaient été détruits. Elle se félicita de la décision des plus hautes instances de la C.P.U., qui avaient envoyé six croiseurs renforcer les défenses nadariennes déjà présentes dans le secteur.
La flotte de Belganov connaissait de nombreuses pertes, mais ne fut mise en défaut qu’une seule fois dans sa défense de la planète. Un croiseur et deux destroyers fengiriens parvinrent à franchir le rideau défensif pour se diriger droit sur Nadar. Une fois en position, des escouades de chasseurs s’attaquèrent aux satellites postés en sentinelle et aux Retaliators en défense orbitale.
Le Rapier lui-même, secondé de cinq destroyers et une dizaine de frégates intervint à temps. Quatre des plus importants satellites de défense venaient d’être détruits quand les alliés de la C.P.U. achevèrent enfin d’éliminer les Fengirs. Fanatisés, ceux-ci se sacrifièrent pour leur cause. Les boucliers planétaires avaient tenu, et les épaves des transports de troupes fengiriens se calcinaient à leur contact.
Shaella consulta les détecteurs. Débordée de toutes parts, mise au supplice, la IIIe flotte de l’Expansion était en train de se faire annihiler méthodiquement. La Vème, la VIIe et la IXe avaient toutes subi des pertes considérables. Lorsqu’il ne resta plus un seul vaisseau opérationnel de la IIIe, et que les flottes de la Confédération issues de cette partie du secteur se dirigèrent vers le gros de la bataille, les forces de l’Expansion, déjà terriblement éprouvées, n’eurent d’autre choix que de battre en retraite. Elles subirent de nouvelles lourdes pertes avant de pouvoir s’enfuir par les différents Relais d’Accélération qu’elles avaient utilisés à l’aller.
La bataille pour la défense de Nadar se soldait par une victoire éclatante. En vérifiant les boucliers du Strator, Shaella constata qu’ils n’étaient plus qu’à 10 %. La tension qui l’habitait ne la quitta vraiment qu’en écoutant le discours de célébration et de remerciement de Belganov.
Le résumé de ce chapitre, commenté
par deux voix de l'IA en anglais.
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